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Revégétalisation des berges de cours d’eau pour plusieurs fermes d’Abitibi-Ouest

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Quatre exploitations de la MRC participent à un projet de revégétalisation des bandes riveraines agricoles. Porté par l’Organisme de bassins versants Abitibi-Jamésie (OBVAJ), le projet doit permettre de protéger les cours d’eau et de favoriser la biodiversité.

Sur l’exploitation de Benjamin Gagnon à Authier-Nord, de toutes nouvelles jeunes pousses d’épinettes blanches sont réparties le long de la rivière, en trois rangées et sur près de 150 mètres.

Ces bandes riveraines agricoles, c’est-à-dire les bandes de terres qui bordent les cours d’eau à proximité de champs, sont pour le moment défrichées.

Comme dans la plupart des exploitations de la région, les premiers travaux agricoles au moment de la colonisation avaient déboisé toutes les terres pour en tirer le maximum possible. Les techniques et réglementations ayant évolué, Benjamin Gagnon n’utilise plus ces bandes riveraines.

Un homme pointe un endroit dans un champ.

Benjamin Gagnon a encore 10 kilomètres de bande riveraine à faire végétaliser.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Blayo

Il y a deux ans, l'agriculteur a alors lancé l'idée de reboiser les berges de la rivière qui traverse ses terres. Il avait contacté l’OBVAJ, qui a pu monter une cohorte dans le cadre du programme Prime-vert du MAPAQ, conçu pour soutenir les projets agroenvironnementaux sur les fermes. Le projet a finalement abouti avec la plantation des arbres et arbustes le 5 juin.

Pour la bonne gestion des cours d’eau, c’est important de prendre en compte les bandes riveraines qui vont assurer leur fonction écologique, explique Florent Gilles, chargé de projet à l’OBVAJ. Elles vont filtrer soit les nutriments qu’il peut y avoir en amont, soit les sédiments qui vont être ramenés dans l’eau. Ça va éviter par la suite l'eutrophisation des cours d’eau et des lacs en aval.

Un travailleur agricole plante un arbre.

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Un projet de revégétalisation des bandes riveraines agricoles est en cours en Abitibi-Ouest.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Perron

Les résidus d’engrais tels que le phosphore se trouveraient ainsi mieux filtrés par le système racinaire de la végétation. Ces racines stabilisent aussi les sols et évitent l’érosion des berges.

Vue sur un champ qui donne sur une rivière.

Sur les terres de Benjamin Gagnon à Authier-Nord, les bandes riveraines seront bientôt végétalisées.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Blayo

La réglementation prévoit de garder trois mètres de bande riveraine agricole.

Mais plusieurs études montrent qu’il en faut plus, rapporte Florent Gilles. Là, on essaie avec des bandes riveraines de 10 mètres de large.

Des corridors écologiques

Végétaliser les berges représente aussi un intérêt pour la biodiversité.

On a [un grand espace] sans arbres et la faune n'aime pas ça, explique Benjamin Gagnon en montrant l’étendue des champs déboisés alentour. Fait que, en mettant une bande d’arbres, ça va favoriser le déplacement de plusieurs espèces animales.

Les insectes pollinisateurs pourront aussi profiter des arbustes plantés comme le myrique baumier.

Une épinette blanche nouvellement plantée.

L'épinette blanche offrira à Benjamin Gagnon l'impression d'être en forêt quand il sera sur l'eau.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Blayo

J’aime vraiment beaucoup la faune, la flore, toute la biodiversité. On la néglige énormément, on a juste un signe de piasse au-dessus de tout ce qui a rapport avec ça, considère l’agriculteur. Donc, je me dis que c’est un mini coup de main. J’espère que cette initiative-là va en intéresser d’autres.

En choisissant de l’épinette blanche le long des berges, l’agriculteur veut aussi embellir son paysage, alors qu’il aime naviguer sur le cours d’eau.

C'est sûr que c’est beau quand tu te promènes sur une rivière et que tu as les champs alentour, ça va. Mais quand tu t’en vas en forêt, ne serait-ce que tu as un trois mètres de forêt, de mur d’épinette, tu te croirais en forêt.

Mais il faudra être patient avant de voir les résultats de ce projet. Les épinettes blanches auront atteint un peu plus d’un mètre dans environ cinq ans.

C’est du gagnant-gagnant

Ce sont près de 1000 arbres et arbustes qui ont été plantés sur les quatre exploitations en une journée, grâce aux mains expertes de Marcel Duguay et de son fils Jordan. Ils travaillent tous les deux pour le Groupement forestier coopératif Abitibi.

Le Groupement a participé au projet en pilotant l’achat des plants, et en fournissant la main-d’œuvre. Un partenariat qui va dans le sens d’une meilleure coopération des secteurs pour Sylvain Thibodeau, directeur du Groupement forestier coopératif Abitibi.

Un homme effectue un marquage sur un terrain.

Un travail de marquage a été effectué plus tôt dans la semaine pour déterminer où planter quelles espèces.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Blayo

Si l’on recule historiquement, il y a toujours eu un peu des conflits entre le domaine agricole et le domaine forestier, des conflits d’usage. Je pense qu’il faut montrer justement que c’est possible de faire les deux de façon conjointe sans se piler sur les pieds ni l’un ni l’autre, estime-t-il.

Il considère que ces espaces inexploitables pour les agriculteurs peuvent être valorisés autrement.

Plutôt que de le laisser à l’abandon, nous en foresterie, on peut faire des travaux dans ce secteur-là qui vont être bons pour l'environnement, bons pour le propriétaire, donc c’est gagnant gagnant, affirme-t-il.

Un homme debout regarde la caméra.

Sylvain Thibodeau est directeur du Groupement forestier coopératif Abitibi, qui s'est occupé de l'achat des plants et de fournir la main-d'œuvre.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Blayo

C’est aussi cette idée d’utiliser vertueusement des terres non exploitables qui a poussé Bruno Lemieux à rejoindre le projet. Propriétaire de la Ferme Abitibienne à Palmarolle, il souhaite revégétaliser les berges de la rivière Dagenais, qui longe ses terres.

Reboiser des secteurs qui ne sont pas cultivables, puis qui ne sont pas non plus des forêts donc qui sont considérés comme du terrain vacant ou du terrain perdu, ça va servir de filtrant pour l’érosion, pour les produits qui s’écoulent de nos champs, rappelle Bruno Lemieux. On va avoir des essences d’arbres qui vont pouvoir les filtrer, ça va juste être bon. On utilise notre terrain à 100 % et c’est écologique.

L’agriculteur a déjà en tête d’autres zones à reboiser pour les années qui viennent. De la même façon, à Authier-Nord, Benjamin Gagnon a encore 10 kilomètres de bandes riveraines qu’il veut revégétaliser, pour redonner à la nature ce qui lui appartient et qui, à nous, ne nous profite pas du tout.

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