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Refus d’indemnisation pour une soixantaine d’acériculteurs du Bas-Saint-Laurent

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Des propriétaires d’érablières du Bas-Saint-Laurent ont perdu une partie de leur production en raison du trop important couvert de neige de l’hiver dernier. Celui-ci a complètement enseveli leur système de tubulure, forçant ces acériculteurs à pelleter pendant plusieurs jours pour dégager les tuyaux. Or, l’assurance récolte de la Financière agricole du Québec refuse jusqu’à maintenant de les indemniser pour les pertes encourues.

En entrevue à l’émission Info-réveil mardi matin, David Thériault, propriétaire de l’Érablière Thériault à Saint-Mathieu-de-Rioux, indique que ses employés et lui ont pelleté pendant environ 80 heures pour sortir les tubulures de la neige.

Si les tuyaux sont ensevelis, l’eau d’érable y gèlera au lieu de circuler et d’aller se déverser dans un bassin. Toute cette opération de déneigement doit se faire à la main.

On a trop de contraintes [sur le] terrain qui nous empêchent d’aller avec des machines en forêt. Même les motoneiges ont de la misère à se rendre avec un hiver comme on a eu, rapporte M. Thériault qui estime ses pertes financières à 30 000 $.

Une pelle dans un immense banc de neige où on peut apercevoir de la tubulure d'érablière.

Les tuyaux de l'érablière Thériault à Saint-Mathieu-de-Rioux sont suspendus à environ 1,52 mètre du sol, ce qui laisse constater l'épaisseur du couvert de neige.

Photo : Gracieuseté de David Thériault

Pour sa part, Michel Bélanger, qui possède 9000 entailles réparties entre Saint-Fabien et Saint-Mathieu-de-Rioux, évalue avoir perdu environ 10 000 $ l’hiver dernier.

Pas moins de 92 heures de pelletage ont été nécessaires. L’homme qui n’a pas d’employés a fait appel à sa famille. M. Bélanger s’estime heureux d’avoir eu de l’aide de ses proches puisqu’il n’a pas eu à payer de main-d’œuvre pour venir à bout de la neige. Autrement, ses pertes financières seraient encore plus importantes.

L’immense charge de travail qui s’est étalée sur 15 jours lui a fait perdre la première coulée d’eau d’érable du 6 mars 2025. Il a aussi perdu la deuxième. Automatiquement, on laisse couler pour vider les tuyaux parce qu’on met de l’alcool pour laver la tubulure l’année d’avant, explique-t-il.

Michel Bélanger s’est empressé de prendre des photos qu’il a jointes à sa réclamation d’assurance. Il est cependant tombé des nues lorsqu’il a reçu un refus d’indemnisation de la Financière agricole au début de mois de juin.

Un système de tubulure d'érablière pendant un hiver particulièrement enneigé.

L'acériculteur Michel Bélanger estime avoir subi des pertes financières d'environ 10 000 $ en raison de l'excès de neige de l'hiver passé.

Photo : Gracieuseté de Michel Bélanger

Il conteste cette décision et a demandé une révision pour laquelle il attend toujours une réponse, alors que des collègues acériculteurs de la région ont déjà reçu un deuxième refus.

C’est inacceptable, ajoute le président des producteurs et productrices acéricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, Justin Plourde.

Dans un courriel acheminé à Radio-Canada, la Financière agricole du Québec explique que pour autoriser le déclenchement de l'indemnité, les données doivent démontrer que pendant au moins cinq jours consécutifs, la hauteur de la neige atteignait 115 centimètres.

Leur première analyse a déterminé qu’aucune station météo n’atteignait le seuil et les paramètres pour déclencher une indemnité. Elle prenait en compte uniquement les secteurs des clients ayant formulé un avis de dommages entre le 1er février et le 31 mars.

Un système de tubulure dans une érablière où il y a abondance de neige.

Le système de tubulure à l'érablière de Michel Bélanger a été enseveli de neige. Il lui a fallu 15 jours de pelletage pour dégager les tuyaux.

Photo : Gracieuseté de Michel Bélanger

Selon la Financière agricole, une analyse supplémentaire a même été réalisée étant donné la forte présence de vent au Bas-Saint-Laurent. Cette dernière inclut aussi des stations météo en milieu forestier et arrive à la même conclusion.

On continue les démarches, on n’abandonne pas.

M. Plourde remet en cause le fonctionnement de cette assurance. La protection contre l’excès de neige est collective. Elle protège donc l’ensemble des acériculteurs d’une région. Si seulement quelques entreprises sont affectées par la situation et non l’ensemble des producteurs, personne ne recevra de compensation financière.

Justin Plourde

Justin Plourde, président des Producteurs et productrices acéricoles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie

Photo : Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

Il faut qu’il y ait des changements de faits pour être capable d’indemniser des producteurs dans un secteur touché, fait valoir le président. Il demande à s’asseoir avec les dirigeants de la Financière agricole pour exiger que la méthodologie d'évaluation des réclamations soit revue.

Les acériculteurs ne comptent pas en rester là et prévoient des moyens de pression s’ils ne sont pas entendus. Moi, je crois encore à la voie diplomatique, conclut Justin Plourde.

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