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Des tipis et des pancartes ont été installés par la Première Nation Mamo, un groupe de chefs héréditaires, et par l'Association des gardiens du territoire Nehirowisiw Aski, en bordure du chemin des Passes-Dangereuses au kilomètre 50, au nord du Lac-Saint-Jean. Ils s'opposent au nouveau projet de loi visant à réformer le régime forestier.
Durant la fin de semaine dernière, des installations similaires ont été mises en place aux abords de plusieurs artères forestières au Lac-Saint-Jean.
Outre le chemin des Passes-Dangereuses, des pancartes et des tipis sont visibles au nord de Dolbeau-Mistassini, à Girardville, à Saint-Thomas-Didyme ainsi qu’à Chibougamau.
Aux yeux des contestataires, la nouvelle réforme a été construite en dépit de leur consentement. Ils craignent que le projet de loi 97 ouvre la porte à une augmentation de la surexploitation des ressources forestières, au grand dam de leurs droits ancestraux.
On veut qu'ils sortent du territoire. On n'a rien contre la foresterie, mais on veut être écouté. On veut avoir nos droits aussi de dire non. [...] Parce que présentement, ils font des coupes à blanc, a affirmé Guy Paul, un gardien du territoire Nitassinan.

La famille de Guy Paul, membre des Gardiens du territoire, chasse et pêche sur les terres publiques au nord du lac Saint-Jean depuis de nombreuses générations.
Photo : Radio-Canada / Raphaëlle Laverdière
Les manifestants sont issus de communautés innues, abénakises et atikamekws.
À l’opposé des conseils de bande, les chefs héréditaires ne sont pas élus. Ils représentent des familles qui utilisent le territoire depuis plusieurs générations.
Ceux-ci affirment que les ententes gouvernementales actuelles, souvent conclues avec les conseils de bande, ne couvrent pas les terres situées au-delà des limites des communautés.
Il est donc difficile pour eux de se faire entendre dans le cadre d’une réforme.

Le kilomètre 50 du chemin des Passes-Dangereuses.
Photo : Radio-Canada / Frederic Pépin
Des lettres d'expulsion envoyées
Des lettres d’expulsion ont déjà été envoyées à des compagnies forestières pour exiger l'arrêt de leurs activités. Les chefs héréditaires n'écartent pas la possibilité de bloquer complètement certains chemins forestiers dans les jours à venir.
Ce message a aussitôt fait réagir un représentant des entrepreneurs en foresterie ainsi que le député de Lac-Saint-Jean, Eric Girard, qui qualifie cet imbroglio de dossier complexe et important.
Je reste en communication avec mes collègues et les représentants du milieu industriel. On va suivre le dossier de près, a-t-il déclaré en entrevue à Radio-Canada.

Des avis d'expulsion ont été envoyés à différentes entreprises forestières par la Première Nation MAMO.
Photo : Tirée de Facebook - Première Nation MAMO
Évidemment, nous respectons les doléances des groupes autochtones, mais questionnons le choix du moyen parce qu’il est clair que bloquer l’accès à la ressource perturbe à chaque fois les activités de nos entrepreneurs forestiers et travailleurs qu’ils emploient tant aux plans de leur planification, de leur organisation, de leur opération que de leur finance, a avancé pour sa part le porte-parole de l'Association québécoise des entrepreneurs forestiers, Martin Bouchard, dans une déclaration transmise par courriel.
N’oublions que plusieurs sont à la reprise de leur activités printanières et font face a de lourdes obligations. Les arrêts forcés ne sont guère souhaitables. Il y a possiblement des conciliations d’intérêts possibles entre les acteurs dans le cadre de la réforme et ses défis de valorisation, cohabitation et protection, a-t-il poursuivi.
Les instigateurs du mouvement mentionnent que, malgré les menaces de blocages, les villégiateurs pourront continuer d'emprunter les chemins forestiers comme à l’habitude.