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La Sécurité publique des Innus de Uashat mak Mani-utenam (SPUM) vient de doubler le nombre d’intervenantes parmi ses rangs. Leur présence, en place depuis décembre 2023, permet de rapprocher le corps policier des membres de la communauté autochtone.
Fanny Vollant est fière d’être la première intervenante en poste pour le service de police de Uashat mak Mani-utenam. Depuis près de deux ans, elle enfile régulièrement une veste aux couleurs des policiers de la communauté.
Elle accompagne les agents de la paix sur le terrain pour rassurer des victimes, dont celles de violences conjugales, ou encore des Innus ayant des idées suicidaires.
On a beaucoup d’appels pour des états mentaux perturbés. On est à l'affût. Dès que le téléphone sonne, on embarque avec les policiers pour se diriger sur place, explique Fanny Vollant.
Une procédure est mise en place pour assurer la sécurité de tous. Le policier doit sécuriser les lieux. Une fois qu’ils sont sécurisés, l’intervenante fait son travail et rencontre la victime, indique le directeur de la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam (SPUM), Carl Jourdain.

Carl Jourdain, le directeur du Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam croit que la police doit entretenir de bons liens avec la population. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
Les intervenantes estiment qu’elles peuvent faciliter le travail des policiers, puisque la majorité d'entre elles sont autochtones et connaissent les enjeux de la communauté.
On parle leur langue, ce qui est un gros plus. On n’est pas des policiers. La confiance est là. La police est très répressive avec l’uniforme. On est là [d’une manière] très humaine.

Le poste de police de la Sécurité publique de la communauté innue de Uashat mak Mani-Utemam.
Photo : Radio-Canada / Michèle Bouchard
Une équipe de quatre
La SPUM a accueilli, en mai dernier, deux nouvelles intervenantes à son équipe. Le corps policier compte maintenant un total de quatre intervenants et intervenantes, ce qui permet d’augmenter le nombre d’heures pendant lesquelles les agents de la paix sont accompagnés sur le terrain.
Louise Pilot est l’une de ces recrues. Depuis son arrivée, elle perçoit déjà les impacts de son travail.
On est des intervenantes autochtones qui travaillent avec des patrouilleurs allochtones. Les policiers proviennent majoritairement [d’autres régions dont] Montréal. La plupart n’ont jamais vu d'Autochtones. Ils ne savent pas dans quoi ils mettent les pieds, raconte-t-elle.
Mon but est d’offrir, [aux policiers], une meilleure vision et compréhension de la communauté. Je pense qu’on est des bons outils pour les policiers. Les réalités autochtones sont différentes.

Louise Pilot (à droite) est intervenante pour la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam depuis mai. Pour sa formation, elle accompagne d'autres collègues, dont Fanny Vollant (à gauche).
Photo : Radio-Canada / Michèle Bouchard
Le directeur de la SPUM, Carl Jourdain, invite les autres corps policiers autochtones à travers le Canada à envisager de collaborer avec des intervenantes.
Depuis que je suis en poste, je travaille beaucoup sur le lien de confiance avec la population. Je pense qu’on est en train de montrer l’exemple pour d’autres corps policiers autochtones, lance-t-il.
À terme, les intervenantes de Uashat mak Mani-utenam souhaitent davantage de collègues de manière à être prêtes à intervenir en tout temps, le jour tout comme la nuit, au sein de la communauté innue.