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Québec permet à Rio Tinto de continuer à vendre de l’énergie à d’autres entreprises

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Québec permettra à Rio Tinto de continuer à vendre de l'énergie à d'autres entreprises. L'organisation a obtenu une modification de la réforme du gouvernement provincial dans le secteur de l'énergie, ce qui lui permettra de conserver son privilège.

Comme d'abord rapporté par Les Affaires, Rio Tinto a obtenu un amendement au projet de loi 69 qui laisse intact son droit de vendre de l'énergie à Hydro-Québec, mais aussi à des entreprises installées au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

D'après le registre de lobbyistes du Québec, la modification permet d'assurer le maintien des droits acquis de l'entreprise liés à ses opérations d'énergie électrique (autoproduction, distribution de l'énergie produite).

Selon des informations rassemblées par Radio-Canada, la multinationale pourrait notamment conserver le droit de vendre de l'électricité à l'entreprise Elkem et à la papetière Domtar, qui ont toutes deux des installations au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

En effet, dans les années 1960, Rio Tinto (alors Alcan) a participé à la construction de l'usine d'Elkem à Chicoutimi et l'a connectée à son réseau de distribution.

Quant à Domtar, son usine d'Alma est branchée à la centrale Isle-Maligne puisque cette dernière avait été construite pour alimenter ces installations, avant d'être rachetée par Rio Tinto.

Sans confirmer le lien avec ces entreprises, le directeur des relations avec les médias de Rio Tinto, Simon Letendre, indique que l'organisation pouvait fournir de l'électricité à des installations qui étaient connectées à son réseau de distribution.

Au fil des années, certaines de ces entreprises ont été vendues, mais le réseau de distribution est demeuré le même. L’amendement présenté par le gouvernement vise à maintenir ce droit historique et à maximiser les réseaux de distribution existants dans un contexte où les ressources d’Hydro-Québec sont déjà très sollicitées, écrit-il.

L’usine d’Elkem Métal de Chicoutimi.

Dans les années 1960, Rio Tinto a participé à la construction de l’usine d’Elkem Métal, à Chicoutimi. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Myriam Gauthier

Une forme de privatisation

Selon le président du Syndicat des travailleurs Énergie Électrique Nord (STEEN) de Rio Tinto, Jean-Philippe Lévesque, cette permission prolongée accordée par Québec constitue une façon détournée de privatiser la vente d'énergie dans la province.

À partir du moment où les entreprises privées sont en mesure de vendre à d'autres entreprises, c'est sûr qu'on vient jouer là dans les plates-bandes Hydro-Québec, donc ça devient automatiquement une forme de privatisation, estime-t-il.

Jean-Philippe Lévesque croit même que Rio Tinto brise le pacte social et économique la liant à la région depuis la nationalisation de l'électricité dans les années 1960.

Rio Tinto, à l'époque Alcan, a eu le droit de conserver ses barrages et sa production d'énergie renouvelable afin d'investir dans l'économie de la région, puis la fabrication d'aluminium et la vente d'aluminium, rappelle-t-il.

Si aujourd'hui on dit "Vous pouvez garder vos barrages et les améliorer pour vendre de l'énergie à Hydro-Québec afin d'augmenter la privatisation d'Hydro-Québec", c'est sûr que ça ne respecte pas le pacte social qui a été fait à l'époque.

Un homme pose devant un oriflamme et une affiche sur un mur.

Jean-Philippe Lévesque est le président du Syndicat des travailleurs et travailleuses Énergie électrique Nord (STEEN).

Photo : Radio-Canada / Mélissa Paradis

Un ancien cadre de Rio Tinto, Jacques Dubuc, est aussi d'avis que le maintien d'un droit acquis par la multinationale de vendre l'électricité au privé ouvre la porte à davantage de privatisation des ressources naturelles.

Je pense que c'est une perte de la mainmise d'un gouvernement et d'une société sur la mise en valeur de ses ressources naturelles. Pour moi, il est important de maintenir cette responsabilité de gestionnaire d'une ressource renouvelable qui appartient à une collectivité, dit-il.

M. Dubuc se penche d'ailleurs sur les privilèges qui ont été accordés à l'entreprise pour exploiter des cours et des plans d’eau dans le livre L’Exploitation de notre eau par Rio Tinto : Quel avenir pour le Québec?, qu'il a co-écrit.

Si on privatise les profits d'une ressource hydroélectrique au bénéfice d'une entreprise qui n'est pas Hydro-Québec, qui n'est pas la collectivité, on s'en va à la mauvaise place, soutient-il.

Avec les informations de Pascal Girard

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