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La décision du gouvernement du Québec de ne plus obliger la présence de sauveteurs dans les piscines extérieures des immeubles à logements passe de travers au Service de sauveteurs. L’organisme qui emploie des surveillants dans 200 piscines aux quatre coins de la province croit que cette décision va inévitablement accroître le nombre de noyades.
C'est sûr qu'il risque d'y avoir des incidents, estime Richard Bernier, président du Service de sauveteurs qui offre la location de sauveteurs depuis 2001.
Le gouvernement devrait apporter prochainement une série de modifications au Code de sécurité. L’un d’eux permettrait aux propriétaires d’immeubles à logements locatifs de ne plus embaucher de sauveteurs pour leurs piscines extérieures. Le changement touche seulement les piscines extérieures. La présence d'un sauveteur n'a jamais été obligatoire pour les piscines intérieures.
Dans un communiqué transmis lundi, l'organisme va même jusqu'à dire que « Québec envisage de laisser des piscines sans surveillance dès cet été ».
Selon M. Bernier, une telle décision aura des répercussions importantes. L’été qui s’annonce pourrait être difficile, autant pour les employés que les baigneurs.
On a du personnel partout, donc ça va faire disparaître jusqu'à 1000 emplois qualifiés au Québec là-dessus, mais au-delà de tout ça, il y a quand même un enjeu de sécurité, puisqu’on va laisser 1000 piscines non surveillées avec un accès à tout le monde, explique-t-il.

Des centaines de jeunes pourraient se retrouver sans emploi cet été, juge Richard Bernier. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui
En 2024, la Société de sauvetage, autre organisme œuvrant dans la prévention des noyades, a comptabilisé 60 noyades présumées dans la province. Depuis le début de l’année, l’organisme en recense déjà 19.
Il y a moins d’un pour cent des noyades qui se font en milieu surveillé, relate Richard Bernier.
Évitons les noyades évitables.
La décision du gouvernement aurait été prise à la suite de pressions des propriétaires d’immeubles à logements locatifs, pense le président de Service de sauveteurs.
Il y avait une grosse, grosse, grosse pression des propriétaires immobiliers pour qu'ils soient traités au même titre que les gens qui ont des condominiums [pour qui] il n’y a pas d’obligation de surveillance, raconte-t-il.
Certaines piscines de très petites dimensions pourraient être exemptées, convient Richard Bernier.
Une question d’harmonisation
Le cabinet du ministre du Travail, Jean Boulet, défend sa décision. Selon lui, il s’agit d’accorder les exigences qui touchent les immeubles à logements locatifs à celles qui visent les immeubles en copropriété.
Il vise à harmoniser les règles de sécurité entre les piscines d’immeubles locatifs et celles en copropriété. Les piscines exemptées de surveillance seront tout de même assujetties à des obligations claires visant à assurer la sécurité des baigneurs, a précisé le cabinet, dans une déclaration écrite.

Le cabinet du ministre du Travail, Jean Boulet, indique que la décision a été prise dans le but d'harmoniser les différentes pratiques. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Le règlement s'inscrit dans une démarche de mise à jour nécessaire des codes et des normes en vigueur au Québec, répondant ainsi aux attentes exprimées par plusieurs associations engagées dans la sécurité des lieux de baignade, ajoute-t-il.
Ces arguments ne convainquent pas Richard Bernier.
Il reste à savoir comment le propriétaire va opérer. Comme propriétaire, tu es responsable de la sécurité des lieux, de préserver la valeur de tes biens et de la sécurité des gens , dit-il.