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Quartier résidentiel Dallaire : l’opposition s’organise

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

L’opposition s’organise dans le dossier du développement du secteur résidentiel du quartier Dallaire, à Rouyn-Noranda.

Un vaste périmètre, compris entre l’avenue Dallaire et le chemin du Docteur-Lemay, est ciblé par la Ville de Rouyn-Noranda qui souhaite accélérer la construction de nouveaux logements, en partie pour reloger les ménages qui devront quitter la future zone tampon à proximité de la fonderie Horne.

Depuis la rencontre d’information tenue par la Ville jeudi dernier, une page Facebook, de même qu'une pétition, qui a récolté à ce jour plus de 100 signatures, ont été lancées afin de protéger ce secteur composé de boisés, de collines et de marécages.

Capture d'écran Google maps.

La diapositive présentée par la Ville de Rouyn-Noranda lors d'une consultation publique représentant le secteur ciblé situé entre l'avenue Dallaire et le chemin du Docteur-Lemay.

Photo : Gracieuseté, Ville de Rouyn-Noranda.

Véronique Halle, qui réside dans le secteur, fait partie des instigateurs de la mobilisation. Elle déplore la façon dont la Ville a fait part de ses intentions aux citoyens concernés.

Ç’a créé une commotion d’une première part de la façon dont la lettre a été envoyée. Ensuite, le fait que la consultation a ciblé juste certaines personnes, les propriétaires, mais en réalité, c’est tout le monde qui utilise la forêt. Même des gens qui ne sont pas du quartier l’utilisent, des gens qui ont fait leur jeunesse ici l'utilisent, fait-elle observer.

C’est un joyau au même titre que le lac Osisko ou le lac Kiwanis et je pense que c’est important de le garder tel quel.

Pour Véronique Halle, l’environnement est central dans cette mobilisation dont elle est une figure de proue.

Partout, on parle des changements climatiques, mais la préservation des milieux humides, la préservation des pollinisateurs, de la nature qui nous entoure, ça on n’en parle pas, ça n’a pas assez d’importance encore. Nous, on vit ici, on la voit l’importance et on aimerait ça que les gens la voient aussi autant que nous, affirme-t-elle.

Une femme assise par terre.

Véronique Halle affirme que l’environnement est central dans cette mobilisation.

Photo : Radio-Canada / JEAN-MICHEL COTNOIR

Mme Halle estime d’ailleurs qu’une quinzaine d’espèces végétales ou animales présentes dans le boisé sont menacées, à statut vulnérable ou en péril.

Comme vous pouvez voir, partout autour, il y a des champs de bleuets, que tous les gens autour du quartier viennent chaque année pour cueillir, il y a aussi du thé du labrador, du thé des bois. On va tout perdre ça, regrette-t-elle.

Croisée dans l’un des sentiers aménagés dans le secteur, Nicole Girard, qui fait des marches plusieurs fois par semaine dans le boisé, s’est dite très déçue des plans de la Ville.

Mes parents sont arrivés ici en 1954, ils ont acheté un terrain, je l'ai racheté et j’ai un bloc appartement. Ça m’a fait beaucoup de peine, de détruire toute une forêt, avec les animaux et les oiseaux qui sont là, mentionne celle qui cueille des bleuets chaque année dans les collines environnantes.

Une femme debout dans un sentier de forêt.

Citoyenne du secteur, Nicole Girard se dit déçue à l'idée de voir le boisé où elle marche chaque semaine être rasé.

Photo : Radio-Canada / JEAN-MICHEL COTNOIR

En plus des préoccupations liées à la protection de l’environnement, Véronique Halle partage aussi des craintes liées à la sécurité lors d’éventuels travaux.

Les maisons sont construites avec des fondations faites maison sur du gumbo. Il y a une grosse préoccupation sur l’effet des blasts [dynamitage]. Quand ils ont construit le garage du MTQ, personnellement, j’ai replacé trois fois mes fondations. Les blasts pourraient entraîner des maisons qui tombent de leurs blocs, mais pourraient aussi entraîner des fissures dans les fondations des maisons, soutient-elle.

Prévenir l’étalement urbain

À la Ville de Rouyn-Noranda, la coordonnatrice aux relations avec le milieu, Sylviane Legault, confirme que le projet du nouvel ensemble résidentiel dans le quartier Dallaire a notamment pour objectif de reloger les ménages qui devront quitter la future zone tampon.

Mais j’ajouterais que ça fait déjà un bon moment que c’est dans les projets de développement de la Ville. Quand la Ville fait des projections à long terme, c’est un secteur qui était ciblé avant l’annonce d'aménagement d’une zone tampon. Mais c’est venu accélérer le processus parce qu’il y a du financement qui provient du gouvernement du Québec pour soutenir la construction des infrastructures municipales à cet endroit-là, explique Mme Legault.

Un plan d'un nouveau développement est affiché à l'écran de Sylviane Legault qui est assise à son bureau.

Sylviane Legault est coordonnatrice aux relations avec le milieu à la Ville de Rouyn-Noranda. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Luneau

Selon Sylviane Legault, le choix du site, au centre du secteur urbain, a pour objectif de prévenir l’étalement urbain.

Le gouvernement insiste pour qu’il y ait une densification des pôles centraux, c'est-à-dire que les villes doivent venir développer des terrains à l'intérieur du noyau urbain pour éviter de l'étalement et éviter d'aller construire en périphérie, fait-elle remarquer.

Il y a aussi toute une question de gestion des fonds publics, de saine gestion. Il faut comprendre que plus on s'éloigne, plus ça coûte cher pour prolonger les services d'aqueduc et d'égout. Ce sont des coûts supérieurs quand on s’éloigne du noyau urbain.

Sylviane Legault dit comprendre la déception des citoyens du secteur, mais elle confirme que la Ville a l’intention d’aller de l’avant avec le projet. Les consultations ont pour objectif de déterminer quelle forme prendront les différents aménagements dans le nouveau quartier.

Leur préoccupation est légitime, au sens où il faut effectivement aussi prévoir des îlots de fraîcheur à l'intérieur du pôle central. La ville en est très consciente. Il y a tout un projet qui est en cours en ce moment à la Ville pour faire l'inventaire à la fois des îlots de chaleur et des îlots de fraîcheur pour venir assurer un verdissement stratégique. Cette considération-là, on l'a aussi en tête, assure-t-elle.

L'intention, ce n'est pas de venir raser complètement ce boisé-là, poursuit Mme Legault. Notre intention, c'est d'en protéger certains. Ces milieux humides-là, il y a de la végétation qui a poussé, il y a des arbres qui ont poussé au pourtour et même dans les milieux humides. Donc, il va y avoir de la conservation de petits îlots naturels, c'est notre intention, dit-elle.

Pas dans ma cour

Dans un contexte où la Ville de Rouyn-Noranda est aux prises avec une importante pénurie de logements, Sylviane Legault reconnaît qu’il est difficile de planifier de nouveaux lotissements alors que le phénomène du pas dans ma cour semble prendre de plus en plus d’importance.

Oui, ça fait partie des éléments à considérer. Oui, les gens tiennent à une certaine quiétude, tiennent à des espaces verts. En même temps, il y a un besoin en logements qui est connu. Donc, il y a un besoin auquel il faut répondre et en même temps, on veut quand même avoir des îlots de fraîcheur à l'intérieur des pôles centraux de chaque municipalité. Il y a beaucoup d'éléments avec lesquels on doit conjuguer, fait-elle observer.

La consultation publique se poursuit en ligne jusqu’au 10 juin prochain. Un questionnaire est disponible via le site web et la page Facebook de la Ville de Rouyn-Noranda.

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