En 2018, l’université du Hebei, en Chine, présentait au public un crâne somptueux, vieux de plusieurs dizaines de milliers d’années. Le front fuyant, des bourrelets supraorbitaux prononcés, les orbites parfaitement dessinées, l’arrondi crânien impeccable, il s’agit peut-être de l’un des plus beaux fossiles humain connus. Rapidement, les experts ont compris que l’homme de Harbin, du nom de la ville où il a été découvert, dans le nord de la Chine, n’était pas un représentant de notre espèce, Homo sapiens …

Trois ans plus tard, une équipe de paléoanthropologues chinois publiaient une série d’articles présentant ce fossile comme le représentant d’une espèce alors inconnue, baptisée Homo longi (ou « homme dragon ») et défini alors comme un proche cousin d’Homo sapiens. Des conclusions qui avaient suscité de vives réactions au sein de la communauté scientifique. Beaucoup jugeaient que le crâne de Harbin devait en fait appartenir à un groupe déjà identifié, les Dénisoviens. Ce groupe, cousin…