NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Patrick Brown, le maire de Brampton en banlieue de Toronto, demande que le gang des Bishnoi soit considéré comme terroriste. Sa demande fait suite à celle du premier ministre de la Colombie-Britannique la veille.
Le groupe des Bishnoi est considéré par des sources policières canadiennes comme le principal réseau criminel du nord de l’Inde, dont les activités se sont développées en Amérique du Nord ces dernières années.
D'où vient le gang des Bishnoi?
Le gang des Bishnoi tire son nom de son chef, Lawrence Bishnoi, qui d’après les plus récentes informations est emprisonné en Inde depuis 2014.
Mais Lawrence Bishnoi est le nom d’emprunt de Balkaran Brar, 32 ans, et fait lui-même référence à la communauté des Bishnoi dans l'État du Rajasthan, en Inde, connue pour son respect strict de toute forme de vie et la protection de la nature.
Le gang des Bishnoi est décrit comme un syndicat du crime transnational, qui a des liens avec de nombreux autres gangs en Inde et à l'étranger , selon Sanjay Ruparelia, professeur associé à l’Université métropolitaine de Toronto et spécialiste de la politique indienne.
Patrick Brown a transmis sa demande de classification comme entité terroriste au ministre fédéral Gary Anandasangaree. Il a souligné que selon plusieurs sources, le groupe dispose de 700 tireurs dans ses rangs autour du monde.
Plus de liberté pour les policiers?
Patrick Brown explique qu'il serait utile pour les forces de l'ordre que ce groupe soit traité avec la même sévérité qu'une désignation terroriste, ce qui donnerait à la police d’enquêter sur un individu qui arborerait des signes du groupe sur son véhicule.
Il compare cette classification avec celle des motocyclistes des Hell’s Angels, qui ont été désignés de cette façon par le passé.
Patrick Brown n’est pas entré sur les détails de cas à Brampton, qui accueille une importante communauté sikhe, mais il explique que le groupe terrorise des communautés et des individus avec des pratiques comme de l’extorsion, des menaces, voire des tueurs à gages.

Patrick Brown, le maire de Brampton, estime que le gang est responsable d'extorsion et de crimes au pays et dans sa ville.
Photo : CBC / Saloni Bhugra
Le 14 mai, un membre de la communauté sikhe de Brampton a été tué dans un stationnement de Mississauga, la ville voisine, par des coups de feu tirés depuis une voiture volée. Les membres de sa famille ont déclaré qu’il avait fait l’objet de menaces et d’extorsion. Deux suspects ont été arrêtés en Colombie-Britannique.
Des médias internationaux ont rapporté que le gang des Bishnoi a revendiqué l'assassinat. Ce groupe est aussi suspecté d'être responsable de la mort du militant sikh Hardeep Singh Nijjar, à Surrey en 2023.
Un rôle difficile à cerner
Le rôle de l’organisation au Canada est complexe, explique Sanjay Ruparelia.
D’un côté, la GRC suspecte que le gang des Bishnoi agit sur ordre d’agents du gouvernement de l’Inde pour conduire ses opérations au Canada. De l’autre, le gouvernement indien a plusieurs fois accusé le gang des Bishnoi d’activités similaires en Inde.
Le sujet s’est même invité en marge du sommet du G7, où le premier ministre indien était invité. Après la crise qui a culminé en octobre avec l'expulsion de diplomates indiens, les deux pays ont rétabli des discussions diplomatiques.
Ils ont publié une déclaration commune prudente, qui affirme l’importance de protéger l’intégrité territoriale et la souveraineté des deux pays.
Nous avons affirmé de manière très claire, y compris récemment, que nous ne tolérions pas de répression transnationale au Canada, d'aucune source, a répondu à une question le premier ministre Mark Carney, lors d'un point presse jeudi sur un autre sujet. Une allusion à ces accusations, sans les nommer directement.
L'ancien chef de la police de West Vancouver, Kash Heed, qui a également été solliciteur général et ministre de la Sécurité publique de la Colombie-Britannique a également dû travailler sur cette organisation.

L'ancien chef de la police de West Vancouver, Kash Heed, affirme que des millions de dollars auraient été extorqués en Colombie-Britannique par des réseaux liés à l'Inde.
Photo : Radio-Canada / CBC News
Il affirme que les extorqueurs revendiquaient souvent des liens avec les forces de l'ordre. Ils ne sont pas seulement liés au groupe criminel organisé, connu sous le nom de Bishnoï en Inde, déclare-t-il.
Ils sont également liés à certains membres de la justice pénale en Inde, qu'il s'agisse de la police ou du ministère public.
Selon M. Heed, des millions de dollars ont été versés à des extorqueurs en Colombie-Britannique, certaines victimes recevant des lettres censées provenir des Bishnoïs.
Avec des informations d’Evan Dyer, de CBC, et de Metro Morning