Le projet des Habitations l’Équerre fait toujours réagir à Magog alors qu’une foule s’est déplacée au conseil, lundi soir, pour faire entendre ses dissidences. Malgré cela, la mairesse Nathalie Pelletier confirme que le conseil a voté en faveur du projet et que les pouvoirs de la loi 31 seront utilisés pour le concrétiser.

Le projet en question est un immeuble de 18 logements sur trois étages dont le terrain empiète sur 15 % de la superficie du parc boisé Desjardins. Des citoyens déplorent cette coupe d’arbres. D’ailleurs des dizaines de résidents de la rue Desjardins s’étaient rassemblés en juin pour manifester contre le projet.

On comprend que c'est un dossier qui est sensible et on comprend que ça change l'environnement des gens qui demeurent là, explique Nathalie Pelletier. Effectivement, 218 arbres devront être coupés selon les calculs de la Ville. Pour la mairesse, le projet est nécessaire pour répondre aux besoins en logement, en cohérence avec la politique d’habitation de la Ville.

Tout le monde la vit, la crise du logement.

Le projet couvrirait 15 % de la superficie du parc boisé Desjardins.

Photo : Radio-Canada / Gracieuseté

Nathalie Pelletier estime que la Ville devait passer par les pouvoirs de la loi 31. Si on ne [les] prenait pas, c'est sûr qu'il n’y avait pas de projet, souligne-t-elle.

Aucun autre terrain n’aurait pu accueillir le projet, selon la mairesse. Elle explique que malgré leurs recherches, les équipes de la Ville n’ont pas été en mesure de trouver un terrain vacant suffisamment grand.

Les Habitations l'Équerre sont un organisme à but non lucratif d'habitation sociale dont l'objectif est d'offrir des logements de qualité à prix abordables.

Même aujourd'hui, ce matin, j'ai trois ou quatre personnes qui nous ont appelés pour nous signifier qu'ils voulaient être sur la liste d'attente, dévoile la directrice des Habitations l'Équerre, Denise Godbout. Elle appuie que les besoins sont criants.

Les opposants n'ont pas dit leur dernier mot

Les citoyens qui s'opposent au projet ne comptent pas baisser les bras, malgré la décision de la Ville. La protection du parc Desjardins, c'est un groupe solide, il y a du monde qui vient de partout là-dedans et qui ont toutes sortes de métiers. On est en train de regarder ça, appuie une résidente, Guylaine Couture.

On ne veut pas que ça se fasse, ce n'est pas compliqué

Ils évoquent principalement la coupe des arbres pour justifier leur opposition.

Si tout se passe comme prévu, la Ville de Magog officialisera la cession du terrain en août. La construction pourrait débuter l'été prochain.