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Pour la troisième année consécutive, l’instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones s’aligne avec les opposants à Enbridge et demande au Canada et aux États-Unis de mettre hors service la ligne 5.
Dans un communiqué de presse diffusé cette semaine, l’instance rappelle la vétusté de la ligne 5 d’Enbridge, qui relie la ville de Superior au Wisconsin (États-Unis) et Sarnia (Ontario), en passant sous le détroit de Mackinac.
Ce détroit fait la jonction entre le lac Supérieur et le lac Huron, situés dans le bassin hydrographique de la région des Grands Lacs.
Cette position arrive dans un contexte où la compagnie canadienne souhaite aller rapidement de l’avant avec son projet d’encapsulage dans un tunnel du tronçon de sa ligne qui passe sous le détroit de Mackinac.

Le pipeline transfrontalier est l'objet d'une lutte devant les tribunaux. De nombreux groupes écologiques ont juré de le faire fermer pour de bon. (Photo d'archives)
Photo : Associated Press / Cory Morse
Enbridge assure que cette solution permettrait d’améliorer la sécurité de la ligne 5, une installation vieille de plus de 70 ans.
La ligne 5 d'Enbridge constitue une menace réelle et crédible pour les Grands Lacs et les peuples autochtones. Les États-Unis et le Canada doivent mettre en œuvre la déclaration [des Nations unies sur les droits des peuples autochtones] en ce qui concerne la ligne 5, en respectant le consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones concernés, peut-on lire dans le communiqué.
Les Nations unies évoquent des rapports d’experts qui soutiennent que la conception du projet de tunnel, qui n'a jamais été expérimentée ailleurs dans le monde, pourrait conduire à une explosion sous le détroit.
La déclaration soutient plusieurs communautés autochtones qui s’opposent au projet de tunnel et demande la fermeture complète de la ligne 5. Mais récemment, les États-Unis ont procédé à l’accélération de l’octroi des permis pour le projet de tunnel, en vertu d’un décret signé par le président Donald Trump.

Whitney Gravelle mène le combat contre Enbridge et la ligne 5 depuis de nombreuses années. (Photo d'archives)
Photo : Earthjustice / Sarah Rice
Whitney Gravelle, présidente de la communauté anishnabe de Bay Mills, a réagi. Les Nations unies ont une fois de plus confirmé ce que nous, les Anishnabeg, disons depuis des années : la ligne 5 pose un risque inacceptable pour nos eaux, nos droits issus de traités et notre avenir. Le Canada et les États-Unis ne peuvent pas continuer à ignorer leurs obligations internationales et juridiques envers les peuples autochtones.
Nos voix, notre consentement et notre souveraineté comptent. Il est temps de mettre hors service la ligne 5 avant qu'il n'y ait un autre Standing Rock dans les Grands Lacs.
En 2016, un grand mouvement social s’est farouchement opposé à la construction d’un oléoduc au Dakota. Les Sioux ont alors entamé la construction d’un campement pour sauvegarder leur territoire et le nombre de campeurs a parfois pu atteindre plusieurs milliers de personnes.

Enbridge est bien installée tout proche du détroit Mackinac qui relie le lac Michigan au lac Huron. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Delphine Jung
L’organisme de justice environnementale EarthRights International appuie également les Autochtones dans ce dossier. Sydney Speizman, l’avocat de l’organisme, a déclaré que prolonger l'exploitation d'un oléoduc dont la durée de vie prévue est dépassée de plus de 20 ans est une catastrophe en devenir.
Nabila Khan, associée de recherche à la faculté de droit de l’Université de Toronto, a aussi rappelé que la décision du Canada de soutenir le projet est en totale contradiction avec la mise en œuvre de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
Il est temps pour le Canada d'aligner ses actions sur les valeurs qu'il professe et de retirer son soutien à la ligne 5, a-t-elle mentionné.