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Au procès des cinq anciens membres d’Équipe Canada junior accusés d’agression sexuelle, l’avocat de Michael McLeod affirme que la plaignante « veut être vue comme une victime plutôt qu’une personne qui a fait des choix personnels » la nuit de son viol collectif présumé, en juin 2018.
Me David Humphrey, qui représente l'accusé Michael McLeod, a fait cette affirmation lundi dans sa plaidoirie, la dernière étape du procès qui a connu de nombreux rebondissements dans les six dernières semaines.
Alors que son état d’ébriété s’estompait, elle n’a peut-être pas voulu reconnaître [...] qu’elle venait de se livrer à des aventures sexuelles, dans une chambre d’hôtel, avec plusieurs hommes qu’elle venait juste de rencontrer cette nuit-là, déclare Me Humphrey.
La plaignante E. M., dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, soutient avoir été violée par des hockeyeurs dans une chambre d’hôtel de London la nuit du 18 au 19 juin 2018. Elle s’était rendue à cet hôtel avec Michael McLeod, qu’elle avait rencontré dans un bar, et les deux ont eu une première relation sexuelle consensuelle dans la chambre du hockeyeur.
Selon la preuve déposée à ce procès, Michael McLeod a envoyé un message texte à ses coéquipiers : Qui veut un plan à trois rapidement? 209 - mikey
La plaignante a indiqué lors de son témoignage que plusieurs hockeyeurs avaient commencé à arriver dans la chambre cette nuit-là et qu’elle s’était résignée à prendre part, sans y consentir, à des actes sexuels avec eux.
E.M. a affirmé qu'elle était « sous le choc », « effrayée » et « confuse » lors de cette soirée.
Michael McLeod, Carter Hart, Cal Foote, Dillon Dubé et Alex Formenton font face chacun à un chef d’accusation d’agression sexuelle en lien avec les événements.
M. McLeod fait aussi face à une accusation supplémentaire de participation à l’infraction d’agression sexuelle.
Les cinq individus ont tous plaidé non coupables au début du procès, qui se déroule devant juge seule.

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E. M. a choisi d’abandonner toute retenue, selon la défense
Dans sa plaidoirie, lundi, Me Humphrey a dit d’emblée à la juge Maria Carroccia qu’il comptait remettre en question la fiabilité et la crédibilité du témoignage d’E. M.
Il souligne que selon plusieurs témoins appelés au procès, qui étaient présents dans la chambre de Michael McLeod la nuit du viol collectif présumé, E. M. faisait des avances sexuelles aux hockeyeurs.
La plaignante a nié cette version des faits dans son témoignage.
C’est E. M. qui a choisi d’abandonner toute retenue, [...] ses inhibitions ont baissé et son intérêt sexuel s’est accru, affirme Me Humphrey.
L’avocat ajoute que la plaignante aurait regretté ses actions par la suite.
Ce n’est pas une critique à son égard. C’est un phénomène naturel observé chez les personnes jeunes qui, sous l’influence de l’alcool, font des choix regrettables et cèdent à leurs attirances sexuelles. Mais lorsque la sobriété revient, les regrets et la gêne apparaissent souvent. Le souci de la réputation personnelle est naturel, avance Me Humphrey.

Le procès de (de gauche à droite) Dillon Dubé, Alex Formenton, Carter Hart, Cal Foote et Michael McLeod, accusés d'agression sexuelle, se déroule au palais de justice de London, en Ontario.
Photo : La Presse canadienne / Geoff Robbins
Un petit mensonge qui s’est transformé en enquête criminelle
Selon Me Humphrey, les remords de la plaignante l’ont poussée à raconter à sa mère un petit mensonge qui s’est transformé en enquête criminelle.
La présumée victime aime plaire aux gens, rappelle l’avocat en faisant allusion à une admission d’E. M. dans son témoignage, et n’a pas voulu admettre à sa famille et à son copain de l’époque qu’elle avait choisi, cette nuit-là, de boire, danser, se gorger d’alcool et rentrer à l’hôtel avec M. McLeod.
Elle veut être vue comme une victime plutôt que comme une personne responsable de ses propres choix. [...] Ce n’est pas un témoin fiable [...] et elle a des raisons d’inventer [une version des faits].
L’avocat souligne qu’alors que la plaignante avait indiqué à la police en 2018 qu’elle était trop ivre pour pouvoir donner son consentement, elle a plutôt indiqué dans sa poursuite au civil contre des hockeyeurs ainsi que Hockey Canada en 2022, qu’elle était trop terrifiée pour pouvoir consentir.
Cette poursuite s’est soldée par un règlement à l’amiable avec Hockey Canada qui a été révélé par des médias et a causé un tollé dans le monde sportif et politique canadien.
E. M. est ainsi devenue l'objet d'une cause célèbre nationale, note Me Humphrey, d’où son intérêt à maintenir son récit.
C’est dans ce contexte que vous devez évaluer ce témoignage, indique l’avocat en s’adressant à la juge Carroccia.
Me Humphrey mentionne aussi que la plaignante n’a jamais indiqué à la police, dans ses interrogatoires de 2018, qu’elle avait ressenti de la peur dans la chambre d’hôtel.
Les vidéos de consentement, une bonne chose
Me Humphrey affirme également que les deux vidéos présentées plus tôt au procès, dont celle où on voit la plaignante affirmer que « tout était consensuel », ont été faites par son client, M. McLeod, de manière responsable et sont des preuves importantes que la plaignante était d’accord avec ce qui s’était passé dans la chambre et y consentait, même si c’est a posteriori.
Elle parle candidement. Il suffit de la regarder. Elle a l’air de ne pas être très affectée par l’alcool. Le temps a prouvé que M. McLeod avait raison d’obtenir une confirmation enregistrée de son consentement, déclare l’avocat.
La société attend et la loi exige que les gens ne s’engagent pas dans une activité sexuelle s’il n’y a pas de consentement communiqué par des mots et des actions. [...] C’est une bonne chose qu’il ait pris cette vidéo, poursuit Me Humphrey.
Cela empêche les joueurs de se retrouver dans la situation où ils se trouvent maintenant.
Un « nombre limité » d'invités
La deuxième accusation à laquelle fait face M. McLeod est liée au message qu’il a envoyé à ses coéquipiers après sa relation sexuelle avec E. M.
Son avocat a reconnu que son client n’avait pas évoqué ce message dans son interrogatoire de 2018 avec le détective Steve Newton, du Service de police de London, qui a été diffusé dans son intégralité au procès.
Toutefois, Me Humphrey souligne que M. McLeod n’a réellement invité qu’un nombre limité de personnes dans sa chambre en envoyant ce message et a été aussi surpris que [la plaignante] par le nombre de gens qui se sont présentés.
Malheureusement, signale l'avocat, le détective Newton n'a pas pris la peine de consulter le téléphone de son client pour voir s'il y avait des messages pertinents pour son enquête.
L’avocate de Carter Hart, Megan Savard, qui avait entamé sa plaidoirie, doit la poursuivre mardi matin. Elle sera suivie des avocats d’Alex Formenton, de Dillon Dubé et de Cal Foote.
La Couronne fera sa plaidoirie après les avocats de la défense.
Le dossier sera ensuite entièrement entre les mains de la juge, dont le verdict pourrait se faire attendre, car contrairement à un jury, elle devra expliquer les raisons de sa décision.