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Qu’est-ce qui différencie les élèves de terminales d’aujourd’hui de ceux d’il y a 20 ans ? L’usage de l’intelligence artificielle et des réseaux sociaux. Fini les surligneurs ! Exit les fiches bristol ; désormais, ChatGPT facilite les révisions, et le grand oral se prépare en regardant le TikTok du prof. Mais les bonnes vieilles annales du bac restent une référence solide.
L'intelligence artificielleintelligence artificielle fait maintenant partie de l'éventail pour réviser le bac d'une majorité de lycéens : certains y ont recours un peu, d'autres passionnément, allant parfois jusqu'à tricher avec. « Presque tout le monde l'utilise », constate Louise, 18 ans, en terminale à Orléans. « Je ne sais pas comment faisaient les anciennes générations, avoue Auguste, 17 ans, en terminale à Poitiers. ChatGPTChatGPT c'est vraiment l'outil que j'utilise pour réviser, [surtout] pour le grand oral », explique-t-il à l'AFP.
L'oral du bac comporte dix minutes d'exposé sur deux sujets préparés à l'avance pendant l'année de terminale, et dix minutes de questions de la part d'un jury. Pour préparer la présentation, le logiciellogiciel intelligence artificielle (IA) générative ChatGPT « facilite les recherches : ça permet de cibler et d'avoir les sources directes. Il aide aussi à vulgariser les notions un peu plus complexes », explique Auguste.
Et pour s'entraîner aux questions des jurés, l'application « me fait une liste de questions et je lui demande aussi des citations. Ça permet de se démarquer », poursuit-il, même s'il dit utiliser quand même aussi de bons vieux livres d'« annales » du bac, avec résumés du programme et exercices. Pour Marius, 17 ans, en terminale à Paris, l'IA générative sert notamment à « mettre en place un sujet » ou une problématique pour le grand oral.
Ça ne trompe pas
Il a toutefois conscience qu'« on voit un peu la différence entre un plan qui a été travaillé uniquement avec ChatGPT » ou avec d'autres sources « et que les profs s'en rendent compte ». Donc l'IA « ne suffit pas, en fait », conclut-il.
Camila Personne, 18 ans, en terminale à Paris, a eu recours à l'IA pour préparer des fiches de révisions : elle envoyait ses cours dans des applications qui lui restituaient une fiche toute faite. Elle se dit cependant pas totalement convaincue : « Je pense que c'est toujours mieux de le faire soi-même parce que c'est déjà une première phase d'apprentissage de remettre, sélectionner les bonnes informations, les hiérarchiser ».
« Et puis est-ce que ChatGPT sait vraiment bien sélectionner les informations ? », s'interroge-t-elle.
Louise, en terminale à Orléans, s'en sert rarement, « pour approfondir un point ou pour expliquer une partie du cours que je n'ai pas comprise ». La plupart des élèves s'aident toujours aussi d'autres outils numériquesnumériques comme les vidéos sur YouTube ou TikTokTikTok de professeurs, ou des fiches de cours en ligne. « Parfois, c'est plus agréable d'écouter un humain parler que de relire un texte, surtout le soir quand on est fatigué », raconte Louise. Comme d'autres, elle reste finalement adepte des fiches bristol à l'ancienne, ou d'une feuille blanche pour s'auto-tester.
La triche facile est source d’iniquité
À l'instar de plusieurs autres élèves interrogés par l'AFP, Marius dit s'inquiéter par ailleurs de l'utilisation par certains élèves de l'intelligence artificielle pendant les évaluations qui ponctuent la première et la terminale. Ces évaluations donnent lieu à des notes qui comptent pour une part de contrôle continu au bac, et dans les dossiers sur la plateforme Parcoursup pour accéder à l'enseignement supérieur.
« Quand on voit que les gens arrivent facilement à tricher » lors de ces évaluations sur les deux années de première et terminale en sortant discrètement un téléphone, « c'est comme s'ils trichaient au bac », fait-il valoir.
« C'est tellement simple » d'utiliser l'intelligence artificielle en pleine interrogation écrite, décrit-il : « On pose une question, et en deux secondes, on a une réponse développée (...) C'est sûr que maintenant, le bac, je trouve ça beaucoup moins juste », déplore-t-il.
Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du syndicat CFDT Éducation, estime que c'est une préoccupation pour les professionnels de l'enseignement car « c'est évidemment une source d'iniquité ». Et d'ajouter : « Est-ce qu'on évalue l'élève ou sa capacité à lui ou sa capacité à interroger une intelligence artificielle ? »