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Regina a été le théâtre de deux démantèlements d’un même camp de sans-abri entre mardi et mercredi. Cette cohabitation fragile s’observe de plus en plus dans les villes du pays et l’enjeu du logement n’est pas le seul facteur, estiment des experts.
Il ne reste que des tentes vides au parc Pepsi érigé mercredi, alors que le campement d’une trentaine de personnes était plus tôt mardi situé sur un terrain privé, à quelques rues du parc avant son démantèlement.
D’après les chiffres de l’Association des municipalités urbaines de la Saskatchewan (SUMA), le nombre de sans-abri a triplé en 10 ans.
La directrice générale de l’organisme Prairie Harm Reduction à Saskatoon, Kayla DeMong, observe aussi que ces campements sont de plus en plus dans le paysage de sa ville.

L'organisme Prairie Harm Reduction offre notamment un centre de consommation supervisée. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Dayne Patterson
C’est un problème qui a grossi très vite et qui continue. Comme ailleurs, nous n’avons pas les ressources pour y répondre en ce moment, estime Mme DeMong.
Elle constate que la taille de ces campements et le nombre de personnes qui s'y trouvent ne cessent de grandir. Kayla DeMong assure que son organisme n’a tout simplement pas les ressources nécessaires pour aider ces individus.
Elle pointe du doigt l'inoccupation de nombreux logements, alors qu’ils pourraient être rénovés pour loger cette population.

Un campement de sans-abri démantelé le 29 novembre dernier à Saskatoon. (Photo d'archives)
Photo : CBC/Halyna Mihalik
Le président-directeur général de la SUMA, Jean-Marc Nadeau fait le même constat, ajoutant que le soutien à ces personnes est très important.
Avoir une place à habiter, c’est important, mais ce n'est pas la dernière chose qui doit arriver. Il faut avoir le support, le soutien à ces gens-là, affirme-t-il.
Marie Josée Houle est défenseuse fédérale des questions de logement et se bat pour que les investissements fédéraux soient bien utilisés à l’échelle locale.
Elle précise que les logements doivent être adaptés aux sans-abri qui n’ont pas les moyens de payer un loyer. Elle ajoute qu’ils peuvent souvent avoir des besoins complexes en raison de problèmes de santé mentale ou de dépendances.
Ce n’est pas juste une question d’offre, c’est la question de la bonne offre. Un logement qui est adéquat pour soutenir aux besoins de personnes, indique Mme Houle.
250 millions de dollars investis au pays
Dans le budget de 2024, Ottawa s’est engagé à verser 250 millions de dollars pour s’attaquer à l’itinérance et aux campements au pays.
D’après Marie Josée Houle, il s’agit d’un bon début. Elle mentionne qu’il faut cependant que cette somme soit utilisée intelligemment en dépensant au cas par cas, notamment auprès des Autochtones qui sont très touchés.
De son côté, le ministère des Services sociaux saskatchewanais a dit s’attaquer au problème en augmentant le nombre de places dans les refuges et les logements supervisés.
Avec les informations de Charlotte Marschall