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Dans la course à la dissuasion, l’Iran a su tirer parti d’un atout discret, mais redoutablement efficace : la géologie de son territoire. Depuis plusieurs années, le régime de Téhéran mise en effet sur l’enfouissement de ses installations sensibles – sites nucléaires, balistiques ou militaires – dans des zones naturellement protégées par un fort relief et la composition du sous-sol. Une stratégie de défense passive qui repose autant sur la roche que sur la technologie.
L'utilisation du relief en Iran n'est pas nouvelle, mais elle est désormais systématique. Il faut dire que le pays possède de nombreux avantages dans ce domaine. Plus de la moitié du territoire est montagneux, avec de vastes chaînes comme le Zagros ou l'Elbourz, qui sont nées de la collision entre les plaques tectoniques eurasiatique et arabique. Les occasions ne manquent donc pas pour creuser des installations protégées, invisibles, et parfois inaccessibles.
Des sites nucléaires iraniens enfouis au cœur des montagnes
Le cas le plus emblématique est celui de Fordow, un site d'enrichissement d'uraniumuranium situé à une trentaine de kilomètres de la ville sainte de Qom. Installé au cœur de la chaîne montagneuse de l'Elbourz méridional, dans une zone de roches calcaires et métamorphiques, le complexe est enfoui sous une épaisseur rocheuse estimée à près de 100 mètres.
Ce choix n'est pas anodin : en cas d'attaque, même par des bombes à pénétration, la massemasse rocheuse agit comme un rempart naturel, rendant la destruction du site extrêmement difficile. De plus, la nature des roches, qui présentent une grande résistancerésistance mécanique et une grande stabilité, facilite le creusement de tunnels et le déploiement d'infrastructures souterraines.
Autre exemple : Natanz, dans le centre du pays, en bordure du désert du Dasht-e Kavir. Longtemps exposé en surface, ce site nucléaire majeur est désormais partiellement souterrain, avec de nouveaux tunnels creusés dans les flancs des monts Karkas. Cette chaîne de montagnes est située au niveau de la ceinture volcanique du stratovolcanstratovolcan Sahand, aujourd'hui inactif.
Ici, le sous-sol est donc constitué de roches magmatiques comme le granite, mais également de roches métamorphiquesroches métamorphiques comme le gneissgneiss, des roches dures et résistantes. Un contexte géologique qui a permis le creusement d'infrastructures profondément enfouies, comme le révèlent certaines images satellites récentes. Les tunnels pourraient ainsi s'enfoncer à plus de 100 mètres de profondeur, échappant à toute surveillance visuelle directe. Certaines données suggèrent que des couches de blindages, comme des remblais et une bétonisation, ont été ajoutées pour renforcer encore la protection du site contre des frappes aériennes.
La topographie accidentée du Zagros idéale pour camoufler des infrastructures sensibles
La chaîne du Zagros semble également être activement utilisée pour héberger des infrastructures souterraines sensibles comme des bases militaires, des dépôts d'armement, des installations balistiques ou encore des installations de commandement et de télécommunications, même si leur localisation reste incertaine. Le terrain très accidenté de cette région est en effet propice à l'installation de ce type d'infrastructures. Cette chaîne est de plus principalement structurée par des roches sédimentairesroches sédimentaires plissées (calcaires, dolomiesdolomies, grèsgrès).
Il est donc probable que ces plissements naturels aient été mis à profit pour le creusement de tunnels, profondément enfouis sous une grande épaisseur de roche. Des images satellites suggèrent en effet la présence d'entrée de tunnels dans les flancs de ces anticlinaux. Il existe toutefois un désavantage à cette région : les roches y sont moins stables que dans les deux autres cas cités précédemment, ce qui peut compliquer le creusement. La zone est également sillonnée de failles actives. L'aléa sismiquealéa sismique y est particulièrement fort.
Un outil de dissuasion très efficace
Pour l'Iran, cette « militarisation du sous-sol » est un outil de dissuasion à part entière. Elle complique la tâche de ses adversaires, qui doivent redoubler d'efforts pour détecter, localiser et cibler des infrastructures invisibles à l'œilœil nu. En somme, la géographie iranienne n'est pas qu'un décor : elle est devenue une arme silencieuse au service d'une stratégie de long terme.