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La corrosion est plus avancée sur la partie sud du pont de Québec que sur la partie nord, mais l'état général de la structure est « bon », selon son nouveau gestionnaire, la société Les Ponts Jacques Cartier et Champlain Incorporée (PJCCI). Cette dernière inspecte le pont pour prévoir l’échéancier des réparations.
Cette différence dans le niveau de détérioration des sections nord et sud du pont peut s'expliquer par le fait que la partie nord a été repeinte plus récemment.
C'est l’un des nombreux détails qu’a communiqués la société PJCCI mardi, alors qu’elle dressait le bilan de son premier semestre en tant que gestionnaire de la structure.
En 2005, des travaux de peinture avaient permis de retaper plus ou moins 40 % de la structure, indiquent les archives du journal Le Soleil. C’est cette portion qui s’en tire mieux 20 ans plus tard.
« La peinture n’a pas d’impact sur la longévité du pont », confiait pourtant en 2010 le CN au quotidien pour justifier l'arrêt des travaux.
Un pont en état « acceptable »
En breffage technique mardi matin, la première dirigeante de PJCCI, Sandra Martel, a déclaré qu’après avoir pris connaissance des inspections qui avaient eu lieu, des études qui avaient été faites, la société pouvait affirmer que l’état de la structure centenaire est acceptable et qu’elle pourra subir des travaux qui permettront de la remettre en état.
L’ingénieure explique que les analyses ont permis de constater que ce sont surtout les éléments secondaires du pont qui avaient le plus subi les effets du temps et qui auront besoin de travaux, tandis que les éléments principaux sont en bon état.

« On sent que le pont est important pour les gens, parce qu'il est vraiment beau, majestueux, parce qu'il sert au quotidien, bien sûr, mais l'historique de ça, son allure... Pour toutes sortes de raisons, les gens l'aiment », observe Sandra Martel.
Photo : Radio-Canada
À l'intérieur des poutres maîtresses, il y a plein de pièces plus petites, donc les éléments sont secondaires, ils sont souvent plus petits, puis ils réagissent à des forces différentes, donc ils sont moins sollicités, détaille Sandra Martel.
Il y a des interventions à faire, mais ce n’est pas majeur, a ajouté Olivier Vincent, ingénieur et directeur principal adjoint pour PJCCI.
Où la corrosion n’est pas très avancée, l'état de l'acier est quand même acceptable, il fait son travail, précise-t-il.
Échéancier des travaux de réfection à venir
PJCCI procède actuellement à une étude de la capacité portante du pont, combinée à une inspection complète de la structure. En combinant les deux, ça nous permet de faire un diagnostic et voir vraiment où sont les enjeux, explique Sandra Martel.
Elle précise que l’inspection consiste à explorer centimètre par centimètre les 500 000 mètres carrés de la structure, soit l’équivalent de 92 terrains de football. Selon elle, il s’agit du plus important contrat d’inspection conclu au Québec cette année.
Ces données permettront ensuite de préparer un plan de réhabilitation. Un diagnostic que la société s’engage à poser en deux ans, plutôt que les quatre ans habituels pour ce genre de processus.
Comme ce plan-là prend un certain temps, on utilise des données qui sont déjà disponibles du CN pour pouvoir investir dès maintenant, puis continuer le travail qui avait été amorcé par eux, explique l’ingénieure.
Ouverture d'un bureau satellite à Québec
PJCCI a confirmé avoir ouvert un bureau à Québec au cours des derniers mois. Trois employés y sont affectés en permanence au suivi du pont de Québec. Ils reçoivent l’appui de leurs collègues basés sur la Rive-Sud de Montréal au besoin.
L’ouverture de ce bureau satellite avait été annoncée en novembre dans à l'occasion de l’acquisition par le gouvernement fédéral du pont, qui était une propriété de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) depuis les années 1990.