Un comité citoyen de Saint-Boniface est à la recherche de 680 000 $ pour sauver les gymnases de l’école primaire Sainte-Marie. Le projet de réfection actuel, au coût de 22,5 M$, prévoit de convertir l’un des gymnases en salle de psychomotricité. Les organisations sportives et communautaires en seraient grandement affectées, selon le comité.

Conserver les deux gymnases de l’école coûterait 2 millions de dollars de plus au projet, financé en grande partie par le gouvernement. Cette facture ne serait toutefois pas couverte par le financement, car le deuxième gymnase n’est pas jugé essentiel.

Nous, ce n'était pas un de nos besoins. Je ne vous cache pas là, présentement, le deuxième gymnase pour le volet scolaire est utilisé à six périodes par semaine, donc c'est vraiment pour un besoin des loisirs municipaux, explique le directeur général du Centre de services scolaire (CSS) de l’Énergie, Denis Lemaire.

Après s’être battus pour obtenir un deuxième gymnase, à partir de 2016, les citoyens verraient leurs années d’efforts anéantis, déplore l’un des membres du Comité de Conservation des Gymnases, François Riopel.

Le plus vieux des deux gymnases est encore utilisé presque tous les jours pour des activités sportives ou communautaires, indique-t-il.

Pour les citoyens de Saint-Boniface, pour les élèves, c'est un actif qu'on cherche à ne pas perdre, déclare M. Riopel. Un sondage réalisé par le comité, en avril dernier, démontre que la population souhaite conserver le gymnase, ajoute-t-il.

La municipalité collabore désormais étroitement avec le CSS de l’Énergie et le comité citoyen pour trouver une solution, et vice-versa.

Le 6 mai, les élus municipaux ont adopté une résolution prévoyant que la municipalité travaille avec le Centre de services scolaire pour identifier rapidement les sources de financement disponibles. Elle analyse toutes les avenues possibles pour préserver les gymnases. Il n’est pas exclu que la municipalité finance une partie du projet.

On est certain qu’elle [la municipalité] va être prête à payer jusqu'à un certain montant, tout en respectant ses moyens financiers, croit François Riopel.

Un appel à tous est donc lancé afin de trouver le montant nécessaire.

Une des options est d'obtenir une subvention dans le cadre du Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives. Si le projet est accepté, la facture de 2 M$ pourrait diminuer de 66 %. Le 34 % restant équivaut à 680 000 $, soit le montant recherché par le comité.

Ce qu'on envisage pour le moment, ça peut être un financement sur plusieurs années. Si on a des entreprises ou des gens qui sont prêts à s'impliquer pour une période de huit, dix ans, ça peut être des montants plus petits, récurrents, de façon annuelle, explique M. Riopel.

Il n’y a pas de réelle date limite pour sécuriser le montant requis, mais le Comité de Conservation des Gymnases espère être fixé sur ses options dans les deux à trois prochains mois.

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Le reportage d'Amélie Simard-Blouin

Photo : Radio-Canada / Martin Chabot