La Ville de Québec a planté plus 52 000 arbres depuis 2021. À la fin de l’année 2025, elle pourrait réussir à atteindre 52 % de son objectif d'en planter 130 000 d’ici la fin de 2029.

Cette année, la Ville prévoit d'enraciner 14 400 arbres, une centaine de moins que l’an dernier.

Ça dépend toujours des projets [...] au Cégep de Limoilou, on va planter 65 arbres cette année, l'année prochaine, on va aller ailleurs. Donc c'est sûr que c'est variable d'une année à l'autre, explique la conseillère municipale Marie-Josée Asselin, responsable des milieux naturels et de la biodiversité au Comité exécutif de la Ville.

De ces 14 400 arbres, 4000 sont donnés aux citoyens lors des deux journées de distribution, l’une a lieu au début du mois de mai, et l’autre à l’automne.

La plantation d'arbres, ça se fait par plusieurs acteurs parce que la ville possède environ seulement 25% des terrains, rappelle l'élue. 75 % des terrains appartiennent à de grandes entreprises, à des propriétaires privés. Donc nos actions sont vraiment différentes, qu'on soit sur le territoire de la municipalité ou qu'on soit auprès d'organisations ou de citoyens.

L’organisme Collectif canopée a le mandat de planter 2500 arbres sur des terrains d’entreprises privées. 

Le regroupement fait à la fois le démarchage, le choix des arbres, puis après ça l'entretien et aussi le suivi avec ses propriétaires, pour s'assurer que ces arbres-là restent en vie, indique Mme Asselin.

Plusieurs arbres sont installés aux abords de boulevards à Québec.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

750 arbres seront également plantés soit dans de nouveaux parcs, dans le cadre d’aménagement de rues conviviales ou de l’intégration des arbres dans des infrastructures de gestion pluviale. 450 autres seront ajoutés à des milieux naturels.

Les 6700 arbres restants sont réservés aux demandes citoyennes, à la densification de la plantation dans certains quartiers et au remplacement des arbres abattus.

La Ville assure qu’il se plante plus d'arbres qu’il s’en abat. On a maintenant des programmes municipaux, des règlements municipaux qui exigent de replanter les arbres qu'on coupe par exemple en façade. Des nouveaux règlements aussi qui exigent qu'on plante quand on fait un nouveau stationnement.

Mais dans les boisés où l’agrile du frêne est présent, on va en avoir coupé plus qu'on va en avoir planté, parce qu'en boisé, on ne replante pas nécessairement.

Le défi de l’agrile du frêne

Depuis l’arrivée de l’agrile du frêne à Québec en 2017, plus ou moins 4300 arbres ont été traités en milieu urbain pour prolonger leur durée de vie.

Durant cette période, près 7000 arbres ont dû être coupés.

En 2025, on arrive à l'étape charnière explique Jérôme Picard, conseiller en environnement à la Ville de Québec. Tous les arbres qu'on a décidé de ne pas investir au traitement ou dans d'autres divers moyens de conservation arrivent au moment où est-ce qu’on les contrôle un petit peu mieux.

L'agrile du frêne est un insecte envahissant qui s'attaque à toutes les espèces de frênes, forçant les autorités à couper les arbres malades.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

La Ville se concentre sur les frênes en milieu urbain ou encore ceux en milieu boisé qui pourraient causer des problèmes de sécurité pour les citoyens.

On veut intervenir le moins possible avec la nature, ajoute, M. Picard.

Avec les informations de Guylaine Bussière