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Plus d’argent pour convaincre les Premières Nations d’accepter la loi 5 controversée?

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Les débats à distance s’intensifient entre Premières Nations et le gouvernement de l’Ontario pour permettre l’exploitation des ressources, en particulier les minéraux critiques, dans la région du Cercle de feu, dans le nord de l’Ontario.

Dans son budget, le gouvernement Ford prévoit plus de moyens pour que ces projets bénéficient aux communautés autochtones isolées.

Il compte notamment tripler l’enveloppe du Programme de financement pour les initiatives autochtones (de 1 à 3 milliards de dollars), qui accorde des garanties de prêts pour des projets de développement.

Jusqu’ici réservé à l’électricité, il sera élargi à l’exploitation minière et des minéraux critiques, du développement des ressources, de l’énergie et des pipelines.

Mais ces dernières annonces ne convainquent pas certains organismes économiques autochtones ou le député de la circonscription. Ils estiment qu’il s’agit d’argent pour trouver une forme d’acceptation chez certaines communautés, sans régler les problèmes de fond, en particulier les nouvelles inquiétudes liées au projet de loi 5, qui propose moins de protection de l’environnement et d’accélérer la mise en œuvre de projets.

C’est comme si le gouvernement essayait d’acheter notre accord sur le grand problème, la loi 5, résume Jason Batise, directeur général du conseil tribal Wabun.

Il reconnaît pourtant que le programme est fantastique et que des communautés ont pu en bénéficier” pour de l’énergie renouvelable. Mais les deux enjeux ne devraient pas être liés.

Les communautés ne vont pas se faire acheter par une garantie d’emprunt en échange de voir leurs droits être ignorés et se faire rouler dessus.

Jason Batise parle devant un micro.

Le directeur général du conseil tribal de Wabun, Jason Batise, pense que la loi peut mener à des recours judiciaires, voire de la désobéissance civile.

Photo : YouTube

Nous n’avons pas besoin d’être court-circuités, ajoute-t-il.

À l'encontre des Traités

Même réaction chez Jason Rasevych, président de l’Anishnawbe Business Professional Association. Il salue la qualité du programme, mais voit avec la loi un geste irrespectueux de la province.

Avec l’Université de Toronto, il a mené des travaux pour évaluer l’impact humain des projets de développement dans l’esprit de la commission de Vérité et de Réconciliation. Il estime que la loi ne va pas dans le sens des Traités qui s’appliquent à la province.

Un espace parsemé de flaques d'eau.

Le cercle de feu du nord de l'Ontario est un gisement minéral considéré comme une source essentielle pour l'industrie florissante des batteries de véhicules électriques.

Photo : Josef MacLeod

Les traités, demandent un engagement du gouvernement et des sociétés de rendre des comptes, souligne-t-il. En particulier, une information préalable des Premières Nations sur les impacts d’un projet, et les ressources pour les comprendre, puis un accord sans coercition.

Le gouvernement redéfend les retombées de sa loi

Quelques jours après la présentation du budget, quatre ministres ont donné une conférence de presse mercredi pour rappeler ces nouvelles mesures et convaincre de la nécessité de l’exploitation du Cercle de feu.

En plus des prêts garantis, il prévoit 70 millions de dollars pour renforcer les capacités des communautés et des organismes autochtones [...] à participer aux processus de réglementation liés à l’exploration minérale et au développement minier.

Carte montrant la position des villes de Timmins en relation avec la région du Cercle de feu.

Le gisement minier du Cercle de feu dans le nord de l'Ontario

Photo : Radio-Canada

Enfin, 10 millions sont injectés pour des bourses d’études dans ces domaines. Ce programme couvrira les frais de scolarité et complémentaires de 900 étudiants qui suivront une carrière dans les mines et d’autres industries liées aux ressources, assure le ministre Nolan Quinn, ministre des Collèges et Universités, de l’Excellence en recherche et de la Sécurité.

Le développement de routes et d’infrastructures dans le Nord de l’Ontario permettra aux communautés proches des zones de développement d’accéder plus facilement aux services de santé, économiques et sociaux dans les villes plus éloignées, défend Greg Rickford, ministre des Affaires autochtones et de la Réconciliation économique avec les Premières Nations et ministre responsable des Partenariats économiques et communautaires pour le développement du Cercle de feu.

Nos discussions avec les dirigeants des communautés autochtones ont donc été très positives sur ces points et je pense que cela augure bien pour le type de consultations et d'engagement que nous aurons à l'avenir, maintenant que la législation a été déposée, a-t-il indiqué.

Greg Rickford à une cérémonie.

Le ministre Greg Rickford souligne des retombées positives selon lui pour les communautés enclavées dans le Nord de l'Ontario.

Photo : (Evan Mitsui/CBC)

Le ministre des Finances, Peter Bethlenfalvy, a aussi rappelé les impératifs économiques.

Le marché nous dit que nous aimerions un accès routier pour commencer l’extraction au plus vite

Il prédit que ces projets apporteront un futur plus prospère, dans le Nord et ailleurs en Ontario. Et qu’il a des retours positifs sur le terrain.

Le député de la circonscription Sol Mamakwa (NPD), lui-même autochtone, considère que ce n’est pas la voie à suivre. Il estime qu’il y a d’autres problèmes dans les communautés, allant de la consommation de drogue, la surpopulation carcérale, aux aéroports sous-développés, en passant par l’eau courante qui n’est pas potable, tandis que le gouvernement ne voit que le prisme économique.

Le député Sol Mamakwa assis dans un parc.

Le député provincial de Kiiwetinoong, Sol Mamakwa, pense que le gouvernement a une approche coloniale pour les terres du nord de l'Ontario.

Photo : CBC / Marc Doucette

Il estime que le gouvernement adopte une approche de diviser pour mieux régner, une technique déjà utilisée par les colons et qu’on ne devrait pas voir en 2025.

Je me sens désolé pour les compagnies minières, car cela va ralentir et arrêter le travail qui a été fait, prédit-il.

Avec les informations de Marion Bérubé et Jean-Loup Doudard

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