Language

         

 Publicité par Adpathway

Plongée dans l’œuvre Des inconnus sous mon toit

1 month_ago 39

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

La Fransaskoise Alexis Normand défend l’ouvrage d’une autrice établie à Saskatoon dans le cadre du Combat national des livres 2025 animé par Marie-Louise Arsenault.

Pour sa participation à cette joute littéraire, l’artiste a choisi le livre de Candace Savage, traduit en français, Des inconnus sous mon toit.

L'œuvre retrace l’histoire d’une famille de métis francophones, les Sureau (dit Blondin), venus s’établir en Saskatchewan. Cette famille a perdu son identité francophone au cours d’une génération, afin de faciliter son intégration dans la société de l’époque.

Une histoire qui résonne

Le livre Des inconnus sous mon toit permet de réaliser une plongée dans une histoire d'une autre époque, qui n'est pas si lointaine pour l’artiste.

Je me suis vue dans l'histoire. J'ai vu ma famille dans l'histoire parce que ma famille, surtout ma famille élargie, est plus ou moins assimilée. Je peux compter sur deux mains, peut-être, les cousins et cousines qui peuvent quand même aujourd'hui parler en français, confie Alexis Normand.

L’autrice, Candace Savage, a rencontré cette famille par hasard. En faisant des rénovations dans sa cuisine, l'isolation faite de copeau de bois s'est répandue sur son plancher, raconte-t-elle. Au travers de la surface, elle a découvert des artéfacts rappelant le passage de précédents occupants.

Objets trouvés dans le murs de la maison de Candace Savage posés sur une table.

Certains des artéfacts que l'autrice a conservés.

Photo : Radio-Canada / Édith Boisvert

Intriguée, la fille de l’autrice a remonté tous les propriétaires de cette maison du quartier Nutana et un nom a éveillé leur curiosité : Napoléon Sureau, dit Blondin. Il est le premier à avoir construit cette maison bientôt centenaire.

Comment ces personnes au nom franchement francophone ont-elles réussi à s'implanter ici ?

Les francophones rejetés

L'autrice y fait référence aux origines du quartier Nutana, une division de la ville formée par la Temperance Colonization Society qui voulait faire de cet endroit un paradis pour les Anglo-saxons blancs et protestants, écrit Candace Savage.

Les Sureau, dit Blondin, étaient francophones et, même s'ils n'étaient que peu pratiquants, catholiques.

Le croisement des rues Temperance Street et Colony Street à Saskatoon le 8 juin 2025.

Le quartier Nutana garde des traces de ces origines, notamment dans ses noms de rues.

Photo : Radio-Canada / Édith Boisvert

Une identité complexe à assumer dans une province où l’Ordre d’Orange a de nombreux adeptes. Ce mouvement politique et religieux promeut l'identité anglo-saxonne, le protestantisme, ainsi que la relation avec la couronne britannique.

C’est aussi à cette époque que le Ku Klux Klan réussit à séduire certains Saskatchewanais en promouvant aussi cette identité blanche, mais surtout protestante et anglophone. Des croix étaient brûlées dans des villages francophones de la province.

Ainsi, l'autrice comprend le choix de la matriarche, Clara, qui interdit à ses enfants de parler français à la maison.

Pour elle c’était être pauvre et dans l'erreur, explique Candace Savage.

Une résistance difficile

Je voyais, par l'expérience de Clara et de Napoléon, pourquoi on avait fait ces choix-là à l'époque, de renier nos racines francophones, reflète Alexis Normand.

L’artiste fait partie des premières à avoir bénéficié d'une éducation francophone, car elle a été pratiquement interdite jusque dans les années 1960 par des lois de Jame T.M Anderson.

Le cinquième premier ministre saskatchewanais, au pouvoir de 1930 à 1934, était un fier orangiste qui cachait ses affiliations avec le KKK, souligne Candace Savage.

Les deux familles habitaient dans le même quartier, à trois coins de rue l'une de l'autre.

La maison de l'ancien premier ministre dans le quartier Nutana à Sakastoon en mai 2025

La maison de l'ancien premier ministre tient toujours debout dans le quartier Nutana à Sakastoon.

Photo : Radio-Canada / Édith Boisvert

À l’époque, les enfants Blondins ont été scolarisés dans ce qui est aujourd’hui le centre communautaire Albert. Le hasard voudrait que la première école d’immersion française de Saskatoon, l’École française, y soit hébergée de  1978 à 1982.

Pour Alexis Normand, c’est un exemple parmi tant d'autres de la communauté fransaskoise qui prend sa revanche sur l’anglophonie du passé, qui a voulu la gommer.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway