Le concept lancé par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergieénergie (AdemeAdeme) que l'on ne présente plus est bel et bien sérieux ! Si l'utilisation du slip est un moyen d'attirer l'attention, cette initiative peut très bien être réalisée aussi avec un morceau de tissu en coton blanc.

Une expérience simple, un message porteur !

Ce qui séduit, c'est l'accroche, atypique et qui prête à sourire. Son but ? D'abord sensibiliser tout un chacun pour qu'il comprenne ce qu'il se passe dans nos sols. Pour participer, il suffit d'enterrer un slip blanc 100 % coton, voire bio (pour limiter les composés chimiques dans le sol) à environ 15 centimètres de profondeur et à plat, attendre deux mois minimum au printemps et à l'automneautomne - davantage l'été et l'hiverhiver où l'activité du sol est moindre - et le déterrer. Si son tissu a été largement dégradé, c'est bon signe : cela signifie que votre sol est riche en micro-organismesmicro-organismes. En revanche, un slip quasiment intact trahit une terre dont l'activité est pauvre.

Ce test du slip fonctionne comme un révélateur biologique, il est accessible à tous et possède un impact visuel auprès des « testeurs ». À travers son initiative, l'Ademe (qui a a priori cessé de communiquer sur le projet) souhaitait attirer l'attention sur la valeur du vivant dans les sols, eux aussi essentiels à notre biodiversité. En effet, un sol actif est un sol en bonne santé et capable de faire pousser, nourrir, stocker et résister aux aléas climatiques.

Cinq ans après, on enterre toujours des slips blancs

S'il est désormais utilisé par des jardiniers amateurs, il l'a également été par des collectivités, des enseignants et, dès 2016, par des agriculteurs canadiens, curieux de connaître la vitalité de leurs parcelles et initiateurs du projet. Si le projet « Plante ton slip ! » a été décrié par une étude de la revue scientifique Nature Ecology & Evolution, une information relayée par le CNRS, car elle possède ses « limites dans la compréhension du recyclagerecyclage de la matièrematière organique », il n'empêche qu'il reste très accessible aux particuliers désireux de connaître l'état de leur sol, une zone vitale et trop souvent mise de côté. Et puis... pas besoin d'être grandement équipé(e) de microscopesmicroscopes, sondes et autres appareils, un slip blanc suffit.