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Pour la première fois cet été, la Ville de Québec oblige les amuseurs de rue à performer en français à la place Royale et au parc Félix-Leclerc. Le projet pilote a été lancé à partir d’une recommandation du conseil de quartier, dont le président invite l’ensemble des amuseurs de rue à valoriser davantage le caractère francophone de la capitale.
Chaque soir, Jocelyn Gilbert s’étonne d’entendre essentiellement de l’animation en anglais ou de la musique anglophone au pied du Monument de Samuel de Champlain, voisin du Château Frontenac.

Jocelyn Gilbert, président du conseil de quartier Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire (Archives)
Photo : Radio-Canada
Citant les constats de Destination Québec cité, le président du conseil de quartier Vieux-Québec–Cap-Blanc–Colline parlementaire rappelle qu’une vaste majorité des 4,3 millions de touristes qui visitent Québec le font pour pour l’histoire et le patrimoine et pour le fait français en Amérique du Nord. Le charme de la francophonie en Amérique du Nord.
Jocelyn Gilbert se questionne à ce titre sur la pertinence de certaines prestations, alors que les amuseurs de rue sont omniprésents dans la vieille ville pendant la saison estivale. Il cite l’exemple d’un artiste à la batterie, sous la porte Saint-Jean, accompagné d’une enceinte jouant la plupart du temps du rock anglophone préenregistré.
Il y en a d’excellents. Il y en a d’autres que c’est questionnable sur la qualité, la pertinence de leur prestation également et sur la valeur ajoutée que ça peut avoir strictement du point de vue de l'attrait touristique.
Sans nécessairement passer par l’ajout de règlements, Jocelyn Gilbert aimerait voir une plus grande sensibilité des amuseurs publics au patrimoine qui les entourent. Selon lui, l’environnement sonore du Vieux-Québec devrait être en adéquation avec son histoire.
Je fais appel à la fierté des amuseurs de rue de reconnaître que Québec, capitale de la francophonie en Amérique du Nord, lieu de naissance de la Nouvelle-France, leurs prestations de rue devraient s’imprégner de cette réalité-là pour ajouter à l’expérience touristique.
Une série de recommandations
À la fin de l’hiver 2025, le conseil de quartier a fait parvenir une série de recommandations à la Ville de Québec tant pour limiter les désagréments liés au bruit pour les résidents liés que pour améliorer la qualité des spectacles offerts dans les espaces publics.
Recommandations du conseil de quartier
- Limiter la présence des amuseurs de rue de mai à octobre à partir de 13 h
- Périodes sans prestation obligatoire dans certains lieux de diffusion
- Création de trois zones où les artistes seraient rémunérés par la Ville
- Interdiction de l’amplification sonore des performances
- Mise en valeur accrue de l’identité culturelle québécoise
- Révision de tous les musiciens de rue par le Bureau des grands événements
Certaines de ces recommandations ont été inspirées du festival Réverbère, lancé en 2024, pour célébrer les arts de la rue. Pour la première édition, le président du conseil de quartier explique qu’il avait été recommandé à la Ville de favoriser la présence d'artistes locaux et de limiter l’amplification des spectacles.
Ç’a été un très grand succès. Les touristes ne se sont pas sauvés parce qu’on parlait français et les résidents n’ont pas été dérangés par une amplification sonore qui est parfois excessive, résume Jocelyn Gilbert.
Il souligne aussi que les artistes étaient rémunérés par la Ville pendant ce festival et qu’il était interdit de demander des pourboires au public.

Des spectateurs assistent à une prestation d'amuseurs de rue dans le Vieux-Québec. (photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Sebastien Vachon
Jocelyn Gilbert avance que ce modèle de rémunération pourrait être repris pour quelques sites où les meilleurs artistes locaux seraient embauchés pour leurs performances, ce qui leur assurait un revenu pendant la saison estivale sans être contraints de briser l’immersion du spectacle en demandant de l’argent au public.
Dans la recherche de la relève, dans la recherche de nouveauté, de nouveaux artistes, il y a lieu peut-être de relever la prestation avec des artistes de chez nous qui ne demandent pas de pourboire qui s’exprime en français, fait-il valoir à l’intention de la Ville de Québec.