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Pikogan a effectué vendredi la première pelletée de terre symbolique de la construction de son nouveau poste de police. Le chantier de 8,6 M$ se mettra en branle dans les prochaines semaines et devrait durer une quinzaine de mois.
L’investissement dans ce projet est partagé entre Québec, qui injecte 6,5 M$, et Ottawa, dont la contribution s’élève à 2,1 M$. Le nouveau bâtiment sera construit à côté du CPE Mokaam, sur la rue Migwan, en plein cœur de la communauté.
Cette première pelletée de terre est bien plus qu'un geste symbolique. Elle incarne notre volonté de prendre en main notre sécurité publique dans le respect de nos valeurs, de notre culture et de notre vision de la justice, a déclaré Chantal Kistabish, cheffe de la Première Nation Abitibiwinni, lors de la cérémonie protocolaire.

La cheffe de la Première Nation Abitibiwinni, Chantal Kistabish.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
En entrevue, elle a souligné que le projet marque un jalon important vers une plus grande autonomie de sa communauté. Il devient aussi incontournable d’offrir de plus grands espaces au Service de police de PIkogan, puisqu’il doublera ses effectifs.
Ça représente vraiment un pas de plus vers notre autonomie. La construction d’un nouveau poste va aussi répondre au nombre plus grand de policiers qu'on a dans la communauté. La communauté s'agrandit. C'est normal d’avoir besoin d'un plus grand poste de police.
Échange, dialogue et respect
Le nouveau poste de police sera donc plus grand, moderne et plus fonctionnel. Il offrira des locaux mieux adaptés aux besoins des policiers et de la communauté. Un secteur carcéral, une salle d’interrogatoires, des bureaux et un plus grand garage sont prévus.
Il s’agira d’un changement majeur comparativement au poste actuel, trop petit et désuet.
Ça va améliorer nos conditions de travail. C’est important que les policiers puissent travailler dans un meilleur environnement. Une fois terminé, ce bâtiment ne sera pas seulement un poste de police, il deviendra un lieu d’échange, de dialogue et un espace de confiance, affirme Annick Wylde, directrice du Service de police de Pikogan.

La directrice du Service de police de Pikogan, Annick Wylde.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Une attention particulière a aussi été portée à l’architecture du bâtiment pour qu’il soit un symbole vivant de l’identité de Pikogan.
Il y a une partie qui représente un tipi, puis un tipi c'est très significatif au niveau de la communauté parce que c’est un pikogan [tipi en langue algonquine]. L'entrée principale va faire face à l'est, où le Soleil se lève. Quand on fait la grande entrée, c'est par là qu'on entre, explique Mme Wylde.
Cette dernière verra le nombre de personnes qui travaillent pour son service passer de 8 à 15, grâce à un financement accru. Il s’agit essentiellement de policiers, mais aussi d’une adjointe administrative et du nouveau poste d’intervenant en santé mentale récemment créé.
Un service important
Présent, le député d’Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire, qui est aussi responsable des relations avec les Autochtones au sein du Bloc québécois, a souligné l’importance pour les communautés d’avoir leur propre service de police.

Le député fédéral d'Abitibi-Témiscamingue, Sébastien Lemire, a salué le rôle de leadership exercé par le Service de police de Pikogan dans sa communauté.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
C’est absolument essentiel parce qu’il y a une vision de la justice qui est différente dans les communautés autochtones. Et quand on voit l'impact que ça a dans des communautés pour la paix sociale, quand on voit le climat que ça peut donner, le lien de confiance envers nos corps de police, c'est essentiel, croit-il.