Le Collège Boréal procédera à l’évaluation de diplômes internationaux afin de faciliter la reconnaissance des acquis. Une initiative qui s’inscrit dans une volonté de remédier à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée en français dans le secteur de la petite enfance.

Par voie de communiqué, le collège de langue française explique que son évaluation s’inscrit dans le cadre du projet Création et appui au réseau d’intervenants en petite enfance en situation minoritaire. Il a été mis sur pied par la Commission nationale des parents francophones (CNPF).

L’Association francophone à l’éducation des services à l’enfance de l’Ontario (AFÉSEO) effectue déjà un recrutement à l’international d’éducatrices et d’éducateurs en petite enfance.

La création de passerelles par le Collège Boréal, annoncées lundi, permettra le perfectionnement des compétences acquises à l’étranger.

Les participants recrutés dans la francophonie internationale pourront se conformer aux exigences ontariennes en éducation en services à l’enfance.

Les passerelles seront uniques selon l’organisation à l’international participante.

Déjà, des personnes en provenance du Maroc ont commencé à participer au programme. Le Collège Boréal indique qu’il est prévu que le nombre de personnes ainsi que le nombre de pays participants augmentent au fil des années, en raison de la demande et de la pénurie.

À terme, les candidats retenus et qui auront rempli les critères nécessaires obtiendront un diplôme en éducation en services à l’enfance et pourront devenir membres de l’Ordre des éducatrices et des éducateurs de la petite enfance de l’Ontario.

Le projet est une collaboration avec le collège La Cité à Ottawa.

Une pénurie à 66 %

Si la pénurie de main-d’œuvre qualifiée francophone frappe l’ensemble de la province, les besoins sont particulièrement criants dans le Nord de l’Ontario où elle atteint 66 %, selon le Collège Boréal.

Outre les services offerts aux enfants et à leurs parents, la pénurie a aussi pour conséquence de priver les étudiants dans le domaine de la petite enfance de parfaire leurs études auprès de professionnels qualifiés lors de stages, selon le gestionnaire du Services professionnels en éducation à la petite enfance au Collège Boréal, Josée Latulippe.

De façon collaborative, collective et intersectorielle, on se donne la main puis on travaille ensemble, parce que le problème est grand.

L’annonce de lundi survient au même moment où le Collège Boréal annonce la création de quatre ateliers en petite enfance, à Toronto.

Ces projets visent à augmenter, de façon concrète, le nombre d’éducatrices et d’éducateurs qualifiés, en français, et favorisent l’amélioration continue des services dont bénéficient les enfants francophones de l’Ontario, dès leur plus jeune âge, explique M. Latulippe.

Les deux projets annoncés par le Collège Boréal totalisent plus d’un million de dollars.