NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Le service de traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout sera paralysé du 4 au 13 juillet en raison d’une grève déclenchée par les employés affiliés à la CSN. Les syndiqués revendiquent une augmentation de salaire et déplorent que les négociations n’avancent pas avec leur employeur, la Société des traversiers du Québec (STQ).
Cette grève est déclenchée par les employés non brevetés du Syndicat national des traversiers du Québec-CSN. Ils ont voté à 90 % en faveur de moyens de pression qui incluent une banque de jours de grève illimitée.
En conséquence, le service à partir de Matane vers la Côte-Nord est interrompu, au même titre que la traverse Québec-Lévis.
Les syndiqués affiliés à la CSN déplorent être sans convention collective depuis avril 2023 et n’avoir eu aucune augmentation de salariale en trois ans.
Le syndicat demande un rattrapage salarial qu'il estime essentiel, car l’embauche et la rétention de personnel sont plus que difficiles.
Pour nous, c’est inacceptable de continuer à travailler dans des conditions salariales en dehors du marché dans lequel on évolue.
Patrick St-Laurent cite le cas des matelots. Ils sont embauchés à 20 $ de l’heure et peuvent atteindre un taux horaire maximal de 21,94 $. Les syndiqués souhaiteraient faire augmenter ce taux horaire jusqu’aux alentours de 32 $ ou 33 $ de l’heure.
Des négociations ont actuellement cours avec la STQ, mais le représentant syndical indique qu’il ne voit pas de progrès, car rien ne bouge.

Certains touristes ont écourté leurs vacances pour emprunter le traversier avant que la grève ne soit déclenchée.
Photo : Radio-Canada
Nous, on est prêts à régler ça le plus vite possible. C’est ce qu’on souhaitait et c’est ce qu’on souhaite toujours, déclare M. St-Laurent.
La STQ n’a pas souhaité commenter ce dossier afin de ne pas influencer les discussions à la table de négociation.
Une grève qui change des projets
Comme des dizaines d'autres Québécois, Mario Lévesque est en file pour faire partie de la dernière traverse prévue vers la Côte-Nord d’ici le 14 juillet.
Je devais prendre le bateau samedi qui vient, mais j’ai cancellé le reste de mes vacances pour être certain de traverser de l’autre côté. [...] On avait une semaine de vacances et on se ramasse avec ça, explique ce résident de Sept-Îles.
M. Lévesque comprend toutefois les moyens de pression qu'utilisent les travailleurs. Il est d’avis qu’ils ont un combat à faire, et il faut qu’ils le fassent.

À moins d'un revirement de situation, il n'y aura pas de traverse entre Matane et la Côte-Nord ainsi qu'entre Québec et Lévis du 4 au 13 juillet.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Deschênes
Langis Arsenault, un Septilien qui utilise ce traversier depuis plusieurs décennies, abonde dans ce sens. Lui-même ancien syndiqué à la retraite, il ne comprend pas que la situation en soit arrivée là. M. Arsenault a aussi raccourci son séjour en Gaspésie pour rentrer chez lui.
[Le gouvernement du Québec] a juste à les payer et y aura pas de problème, ils vont travailler. [...] Il aurait dû prendre l’argent de Northvolt et le donner aux syndiqués, affirme-t-il.
Pour les entrepreneurs qui font affaire sur la Côte-Nord, l’arrêt des traverses équivaut à plus de déplacements sur la route, donc à plus de dépenses.
Ça engendre beaucoup de frais pour les compagnies comme nous qui travaillent sur la Côte-Nord mais qui restent en Gaspésie. On a hâte que ça se règle, autant pour les travailleurs qui ont besoin d’une convention que pour nous autres, mentionne Rémi Lajoie, contremaître pour l'entreprise Roy, Duguay et Associés.

3:34
Tourisme Côte-Nord lance un appel pour que les visiteurs maintiennent leurs plans, rappelant que la région reste accessible par d’autres traverses et par la route 138.
Photo : Radio-Canada / Simon Lavictoire
Divers groupes de négociations
Ce conflit de travail concerne les employés non brevetés qui travaillent à la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout, à la traverse Québec-Lévis et à l’atelier de réparation navale de Québec. Au total, ce litige touche 200 travailleurs.
Le personnel non breveté inclut les employés qui amarrent les navires, les matelots, les assistants de cuisine, les valets, les timoniers et le personnel de bureau qui gère les réservations.
La STQ précise par communiqué qu’une entente a récemment été conclue avec un autre groupe de travailleurs. Il s’agit des employés affiliés au Syndicat des Métallos, soit les officiers de navigation et les officiers mécaniciens.
L’employeur a choisi de régler [ses problèmes] avec ses brevetés et de nous laisser de côté. Il nous laisse poireauter. Avec l’arrivée de l’été, après deux ans de négociations, on ne peut plus continuer d’accepter ça, plaide Patrick St-Laurent.
La dernière traverse avant la grève a eu lieu jeudi à 17 h 30, de Baie-Comeau vers Matane.
Avec les informations de Jean-François Deschênes