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Pas de réseaux sociaux pour les moins de 14 ans sans le consentement des parents

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Les jeunes de moins de 14 ans ne devraient pas pouvoir s'inscrire sur les réseaux sociaux sans le consentement de leurs parents.

C'est ce que recommande, entre autres, la Commission spéciale sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur la santé et le développement des jeunes, qui s'est penchée sur le sujet au cours de la dernière année.

Cette commission transpartisane, créée le 6 juin 2024, a déposé jeudi son volumineux rapport final à l'Assemblée nationale, qui contient un total de 56 recommandations.

Les travaux de la commission en chiffres

  • 12 membres
  • 30 séances de travail, en plus de 12 séances publiques de travail
  • 13 villes visitées, dans 6 régions du Québec
  • 500 jeunes rencontrés
  • 7075 questionnaires de sondage remplis
  • 66 personnes ou organisations entendues en consultations
  • 74 mémoires déposés

La limite d'âge a été fixée à 14 ans, puisque c'est à partir de cet âge qu'un jeune peut travailler, consulter un médecin seul et répondre à un sondage en ligne, a expliqué en conférence de presse la présidente de la commission, la caquiste Amélie Dionne.

En lançant ce débat l'an dernier, l'aile jeunesse de la Coalition avenir Québec avait suggéré que la limite soit fixée à 16 ans.

Mettre la majorité numérique à 14 ans, il y a un défi d'application, comme bien d'autres lois au Québec, mais ça envoie un signal, a déclaré aux côtés de Mme Dionne le député Alexandre Leduc, de Québec solidaire.

Ça envoie un signal de santé publique que c'est ça qui devrait être la norme. Ça envoie un signal aux parents aussi [...] qu'ils ont un rôle à jouer dans l'application de cette norme-là, a ajouté M. Leduc.

Les parents interpellés

Le rapport interpelle largement les parents, qui devraient notamment : assurer leur exemplarité en matière de temps d'écran, éviter d'exposer leurs enfants aux écrans avant l'heure du coucher et éviter d'utiliser les écrans pour calmer ou distraire leurs enfants.

L'un des membres de la commission, le député libéral Enrico Ciccone, a raconté, en conférence de presse, une visite qu'il avait faite dans une école.

Enrico Ciccone en conférence de presse.

Le député libéral Enrico Ciccone a évoqué la réaction des élèves lors de ses visites dans les écoles pour discuter du temps d'écran.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Quand j'ai posé la question suivante : "Qui aimerait faire plus d'activités avec leurs parents?" Ça a été 100 % des mains qui ont été levées.

On ne pointe pas les parents parce qu'ils ne sont pas capables d'aller faire du camping la fin de semaine. Ce n'est pas ça qu'on dit, mais [...] les parents doivent être conscients que leurs enfants veulent faire plus d'activités avec [eux], a-t-il déclaré.

Comme elle l'indiquait dans son rapport intérimaire déposé en avril dernier, la commission recommande également d'interdire le téléphone cellulaire partout dans l'école, y compris sur le terrain de l'établissement scolaire, et ce, dès septembre.

Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, avait accueilli cette recommandation avec beaucoup d’ouverture et beaucoup d’intérêt. Le gouvernement interdit déjà les cellulaires et autres appareils mobiles en classe depuis janvier 2024.

D'autres resserrements à l'école

En plus de l'interdiction du téléphone cellulaire dans les écoles, la commission recommande à ces dernières de ne pas utiliser les écrans comme récompense en classe, en les remplaçant plutôt par de l'activité physique, de la lecture ou des jeux entre amis.

Il est aussi proposé de restreindre l'utilisation des écrans en classe à des fins pédagogiques, afin de favoriser un équilibre entre les différentes méthodes pédagogiques traditionnelles et numériques.

Le président de la FSE-CSQ, qui représente plus de 95 000 enseignants, estime en effet que la limitation du temps d'écran doit s'apprendre à l'école comme à la maison.

Les écrans doivent être utilisés à bon escient en classe, dans un cadre pédagogique paramétré. Apprendre à faire une saine gestion de ses outils numériques fait aussi partie des objectifs de l’école, a fait savoir Richard Bergevin.

Dans un communiqué conjoint, la CSQ et la FSE-CSQ se disent satisfaites des recommandations de la commission. Elles demandent au gouvernement d'agir sans délai pour les mettre en place en milieu scolaire.

Trop souvent, nos décideurs sont tombés dans la facilité en considérant que l’école était un fourre-tout pour régler tous les problèmes de la société, a déploré Éric Gingras, président de la CSQ, dont la moitié des syndiqués fait partie du personnel de l’éducation.

Il est rafraîchissant de voir la commission reconnaître par ses recommandations que c’est une responsabilité collective et que les parents doivent également assumer leur part.

La commission estime par ailleurs que les programmes de sport électronique devraient être mieux encadrés, et les intervenants scolaires, mieux outillés pour détecter la cyberdépendance.

En outre, la commission recommande d'interdire les microtransactions dans les jeux vidéo qui s'adressent aux mineurs, comme Fortnite, ainsi que les publicités ciblées des jeunes de moins de 14 ans.

Selon le député Alexandre Leduc, de Québec solidaire, il arrive que des jeunes dépensent des milliers de dollars en peu de temps. J'ai en mémoire un jeune qui nous avait dit qu'il avait dépensé 4000 $ en deux ans dans le jeu Fortnite, a-t-il raconté en conférence de presse.

Alexandre Leduc en conférence de presse.

Le député de Québec solidaire Alexandre Leduc est l'un des 12 membres de la commission transpartisane sur le temps d'écran.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Les grandes plateformes absentes de la réflexion

Fait à noter : les grandes plateformes numériques ont refusé de venir témoigner à la commission. M. Ciccone a confié jeudi que des élus auraient voulu les contraindre à témoigner, mais qu'après discussion, la commission s'est résolue à prendre acte de leur silence.

De toute façon, ça aurait été un gros show de communications, a lancé la présidente de la commission, Amélie Dionne, laissant poindre le peu d'espoir qu'elle avait d'avoir des échanges constructifs avec ces géants numériques.

Meta – la maison mère de Facebook et d'Instagram, entre autres – a tout de même réagi à la recommandation principale formulée par la commission, jeudi : Nos conditions d’utilisation exigent déjà que les adolescents aient au moins 14 ans au Québec pour créer un compte.

Toutefois, nous estimons que la façon la plus efficace de vérifier l’âge est de le faire au niveau des app stores, a expliqué un porte-parole de Meta dans une déclaration envoyée par courriel. Nous encourageons le gouvernement à envisager l’adoption d’une loi qui obligerait les app stores à obtenir l’autorisation des parents avant qu’un adolescent ne télécharge une application.

Cette approche permet d’alléger la charge qui repose sur les parents et les adolescents, tout en réduisant la quantité de renseignements personnels à fournir.

Avec les informations de La Presse canadienne

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