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Le Saguenéen Pierre Gravel a mis les pieds au Mali pour la première fois en 1996. Pour lui, ça a été un coup de coeur.
La coopération internationale m’a intéressé, donc j’ai appliqué. J’ai été retenu par SUCO, une ONG québécoise pour deux ans au Mali , se souvient-il.
Il trouvait au départ que la durée du mandat était très longue, mais finalement le séjour a passé en un clin d’oeil. Il a appris à découvrir la culture du peuple malien et a même rencontré sa conjointe là-bas. Ils sont d’ailleurs mariés depuis de nombreuses années.
Oui, je suis malien, j’ai la double nationalité et c’est peut-être aussi ce qui me motive à prendre la parole parce que ça me donne un regard à partir de deux continents puis c'est intéressant pour analyser ce qui se passe au niveau social, économique, politique.
Écoutez l'entrevue de Pierre Gravel à C'est jamais pareil ici.
Bien sûr, le Mali, comme d’autres pays en Afrique de l’Ouest, a énormément changé dans les dernières années.
C'était rempli de touristes à l’époque, quand j’ai commencé à aller au Mali. Puis, maintenant, c’est rempli de militaires, de djihadistes, de groupes violents. J’ai des bons amis à Djenné qui me disent : "Tu peux venir", mais je n’amènerais pas quelqu’un, mentionne Pierre Gravel.

Une mosquée dans la ville de Tombouctou (ARCHIVES)
Photo : Unesco/Biens du Patrimoine mondial / Francesco Bandarin
Il indique qu’un grand vent de souveraineté et d’autodétermination souffle sur le Mali, le Burkina Faso ou encore le Niger. Des coups d’État y ont d’ailleurs eu lieu.
L’Afrique a été colonisée. Chaque puissance européenne s’est donné des pays, donc l’Afrique de l’Ouest était sous colonie française, qui n’était pas là pour les beaux yeux des Africains, mais pour les ressources. L’Europe s’est beaucoup enrichie grâce aux ressources de l’Afrique.
Il cite en exemple l’or, l’uranium, le pétrole ou encore le phosphate. La population africaine est très jeune et, selon Pierre Gravel, elle est aussi mieux informée que les générations précédentes. C’est ce qui l’amène à exiger des partenariats plus équitables avec les autres pays.

Depuis plusieurs années maintenant les forces maliennes et étrangères sont engagées dans une lutte à finir contre les mouvements islamistes armés. (ARCHIVES)
Photo : afp via getty images / AFP Contributor
Le Mali tatoué sur le coeur
Pierre Gravel a passé 8 ans au Niger, 4 ans au Burkina Faso et 2 ans au Bénin, mais c’est au Mali qu’il a passé le plus de temps.
Aujourd’hui, il retourne à Bamako, la capitale, quatre mois par année et il habite à Sainte-Rose-du-Nord le reste du temps.
Il continue d’être hautement attaché au continent africain, mais la chaleur lui pose maintenant problème.
Je ne veux plus supporter les 40 degrés, donc je reviens à mon climat préféré qui est celui du Québec.
Il explique que, dans le Sahel, les températures sont souvent extrêmes et dépassent pendant plusieurs semaines les 40 degrés Celsius, selon la saison. Avec les changements climatiques, la population locale estime que ces périodes sont plus fréquentes et plus intenses que dans le passé.

Pierre Gravel retourne au Mali chaque année.
Photo : Courtoisie de Facebook Farafena
Si Pierre Gravel y retourne chaque année, c’est pour les gens, leur générosité, leur gentillesse et leur simplicité.
Si on veut résumer, les pays pauvres, ils sont restés très riches dans l’être, dans le social, la solidarité. Ils n’ont pas de filet social là-bas. Donc, c’est une culture qui communique beaucoup. Ils aiment beaucoup parler. Ils aiment beaucoup rire, malgré qu’ils ont presque rien dans l’avoir, dit-il, en précisant qu’il sera de retour au Mali en novembre.