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Parc éolien de la Madawaska : le BAPE publie ses recommandations

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Le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) a publié son rapport d'enquête et d'audience publique sur le projet de parc éolien de la Madawaska, dans le Témiscouata, lundi.

La commission d’enquête a tenu cinq séances publiques, a reçu 34 mémoires et a produit un rapport de 77 pages. Elle conclut que le projet devrait être autorisé en raison notamment de ses retombées économiques régionales.

En terme de recommandations, le rapport invite l'Alliance de l'énergie de l'Est, copromoteur du projet avec Hydro-Québec et EDF Renouvelables, à renforcer ses communications financières auprès de la population pour des questions de transparence et d'intégrité.

Selon la commission d’enquête, la structure d’investissements et la complexité des flux monétaires de l'Alliance rendent ce modèle difficile d’accès pour les citoyennes et citoyens.

Carte géographique montrant l'emplacement des éoliennes du projet de parc éolien de la Madawaska.

40 éoliennes seront construites sur des terres publiques et cinq sur des terres privées du territoire des municipalités de Dégelis et de Saint-Jean-de-la-Landes, au Témiscouata. (Photo d'archives)

Photo : Pesca Environnement

Son président, Michel Lagacé, indique que l'Alliance a déjà entamé un processus pour améliorer les communications depuis décembre 2024, avec l’embauche d’une ressource dédiée, la mise en place d’un site web et une tournée régionale de son territoire en février et mars 2025.

On est en échange en continu avec les utilisateurs du territoire [de l’Alliance]. On a mis en place des mesures d'harmonisation et je dirais que le rapport vient identifier qu'il peut y avoir encore des pistes d'amélioration, indique M. Lagacé.

Portrait de M. Lagacé.

Michel Lagacé, président de l'Alliance de l'énergie de l'Est, estime qu’il faut que chacun des projets éoliens soit analysé en fonction des particularités territoriales ou supraterritoriales en lien avec les citoyens d’un territoire donné. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / François Gagnon

Selon lui, les inquiétudes en lien avec la transparence de l’organisation viennent surtout de groupes à l’extérieur du Bas-Saint-Laurent.

Dans bien des cas, les citoyens de nos territoires savent à quelle hauteur les bénéfices arrivent et comment ils sont utilisés, parce qu'ils vivent dans nos communautés. Ce n'est pas le cas de certains regroupements, notamment les régions du Centre-du-Québec, mentionne-t-il.

Tableau des caractéristiques du projet.

EDF Renouvelables , Hydro-Québec et l’Alliance de l’énergie de l’Est sont partenaires à parts égales dans ce projet de 270 MW. (Photo d'archives)

Photo : Parc éolien de la Madawaska S.E.C.

D’ailleurs, la commission d’enquête insiste dans son rapport sur l’importance d’informer la population du Québec concernant les effets du développement éolien sur la vitalité économique des communautés, et elle considère comme un enjeu d’intérêt provincial la capacité du modèle bas-laurentien à contribuer à la vitalité des villes, municipalités et MRC de cette région.

En ce sens, elle recommande à Québec d'assurer un suivi plus étroit de la contribution des revenus éoliens sur la vitalité économique des collectivités du Bas-Saint-Laurent.

Évaluer les effets cumulatifs

Parmi ses principaux constats, le BAPE recommande aussi au gouvernement du Québec d'évaluer les effets cumulatifs du développement éolien à l’échelle du Bas-Saint-Laurent.

L’absence de vue d’ensemble du développement éolien au Bas-Saint-Laurent, particulièrement dans un contexte de multiplication des projets, empêche une évaluation adéquate de leurs effets cumulatifs, notamment en ce qui concerne la capacité de support des écosystèmes, souligne la commission d’enquête dans son rapport.

Une carte avec les projets éoliens.

Les projets se retrouvent majoritairement dans l'ouest du Bas-Saint-Laurent. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Luc Tremblay

Elle cite le mémoire du Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL), qui souligne notamment qu’il est crucial que le processus d’évaluation environnementale prenne sérieusement en compte la possible atteinte du seuil où des risques potentiellement négligeables à l’échelle des projets individuels deviendraient des risques graves à l’échelle régionale.

Le cabinet du ministre de l’Environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la faune et des parcs, Benoît Charette, indique dans une déclaration écrite qu'il faut tenir compte des réalités régionales. Nous privilégierons une évaluation régionale plutôt qu'un BAPE générique, que nous avons rendue possible avec le projet de loi 81, peut-on lire dans la déclaration.

Benoît Charette.

Le ministre de l’Environnement, de la lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Benoît Charette. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

De son côté, Michel Lagacé estime qu’il faut que chacun des projets soit analysé en fonction des particularités territoriales ou supraterritoriales en lien avec les citoyens d’un territoire donné. Ça s’est fait tout le temps dans [le projet] Madawaska. Ça a été fait en tenant compte des projets qui étaient à proximité, affirme-t-il.

Protéger les chauves-souris

Selon le BAPE, il y a urgence d’agir pour la protection de certaines espèces de chauve-souris menacées. Il enjoint le gouvernement du Québec à généraliser le bridage des éoliennes à une vitesse de vent inférieure à 5,5 mètres par seconde la nuit entre le 1er juin et le 15 octobre, dans tous les parcs existants et futurs.

Cette mesure a été adoptée par Québec en décembre 2023 et ne s’applique pas au projet de la Madawaska, qui échappe à cette obligation, parce qu’il a été retenu par Hydro-Québec avant l’adoption de ce règlement.

Mais l’Alliance envisage tout de même d’implanter cette mesure dans le parc qui se situe sur les territoires de la ville de Dégelis et de la municipalité de Saint-Jean-de-la-Lande.

On l'envisageait fortement avant même le dépôt du rapport ce matin et je dirais que les discussions vont bon train avec les organismes en place.

Décarbonation et collaboration avec le Nouveau-Brunswick

Le rapport avance aussi l’importance de collaborer plus étroitement avec la ville d'Edmundston, au Nouveau-Brunswick, notamment en raison des possibles conséquences du projet dans le bassin versant de la rivière à la Truite.

Michel Lagacé mentionne que les promoteurs sont en discussion avec la ville d'Edmundston depuis quelques mois. Je dirais, à la satisfaction des autorités de la ville d'Edmundston, précise-t-il.

La commission enjoint enfin à Québec de rendre des comptes sur l’avancement de l’atteinte des cibles de décarbonation, afin de mettre en lumière l’apport de la filière éolienne dans ces efforts.

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