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Dès la semaine prochaine, les résidents de Chandler pourront apercevoir des plongeurs sillonner les eaux du barachois de Pabos. Ces derniers, des membres du Comité ZIP de la Gaspésie, seront en mission afin de restaurer une plante essentielle au bien-être de l’écosystème côtier : la zostère.
Cette dernière est une espèce de graminée marine qui a l’aspect de longs rubans verts. Elle est également surnommée herbe à bernache et herbe-moutarde, explique le directeur du Comité ZIP de la Gaspésie, Antoine Bonhomme, en entrevue à Bon pied, bonne heure!
La zostère joue plusieurs rôles écosystémiques clés : elle sert de refuge et de garde-manger aux espèces marines, et ses racines contribuent à stabiliser le sol et réduire les risques d’érosion, indique Antoine Bonhomme.
[C’est] l’équivalent d'une forêt sous-marine à plus petite échelle, ajoute-t-il.
Or, l’espèce est en recul dans certaines zones du barachois.
À l’aide d’images satellitaires, le Comité ZIP a étudié l’évolution de l’herbier de zostère à travers le temps.
Un peu comme des forêts, parfois il y a des perturbations. Ça va et ça vient, ça grandit, ça bouge un peu, explique le directeur du Comité. Mais là, on remarquait vraiment que ça commençait à réduire à des endroits qu'on appelle le cœur de l’herbier.

La zostère marine préfère un milieu où le mouvement des sédiments est stable. (Photo d'archives)
Photo : Ministère des Pêches et des Océans/Ryan Stanley
Selon lui, les activités humaines du passé sont en cause. En effet, le dragage lié à l’industrie du bois et la construction d’infrastructures sur les affluents du barachois, notamment la rivière du Grand Pabos, ont contribué au déclin de la zostère.
De plus, l'aménagement de digues en amont du barachois a modifié le mouvement des sédiments, alors que l’espèce préfère la stabilité. C'est un amalgame de plusieurs causes, ajoute Antoine Bonhomme.
La grande crainte serait que tout ça disparaisse.
Un milieu riche à conserver
L’été dernier, l’équipe du Comité ZIP de la Gaspésie a entamé une caractérisation de l’herbier de zostère du barachois afin d’identifier les secteurs propices à des actions de restauration. L'objectif était de comprendre le milieu pour maximiser les chances de succès, explique le président de l’organisme.
Dans les prochains jours, les membres du comité mettront en application deux techniques visant la restauration de l’herbier.
La première consiste à récolter des mottes de terre dans une zone où l’espèce est vigoureuse et à les transplanter dans un emplacement où la plante est en difficulté. C’est vraiment aider la nature à remettre en place des processus qu’elle fait naturellement, affirme M. Bonhomme.
Pour la seconde technique, celle du brin à brin, les plongeurs récoltent des brins de la plante avec sa racine et les replantent ailleurs.

Les plongeurs du Comité ZIP transplanteront des brins et des mottes de zostère dans les zones où la plante est en difficulté. (Photo d'archives)
Photo : Gracieuseté de l'Institut maritime de l'Université Memorial
Ces deux opérations seront effectuées en parallèle dans deux secteurs distincts afin de mesurer leur rendement, précise Antoine Bonhomme.
De telles techniques ont déjà été testées dans les eaux des îles de la Madeleine, mais elles le seront pour la première fois dans le barachois de Pabos.
L’année prochaine, le Comité ZIP de la Gaspésie poursuivra la restauration de la zostère et fera le suivi des transplantations. L’équipe prévoit également animer des activités de sensibilisation dans les campings de la région et tenir des kiosques d’information sur les bonnes pratiques en milieu côtier.
D’après une entrevue de Renée Dumais-Beaudoin