La fermeture des usines d'Arbec crée une onde de choc dans le monde forestier. Groupe Rémabec a annoncé la fermeture pour une durée indéterminée de ces installations, dont celle de L’Ascension-de-Notre-Seigneur.

Au Québec, les scieries touchées regroupent plus de 2000 travailleurs en forêt et dans les usines du groupe.

Les travailleurs pressent le gouvernement de modifier le régime forestier, puisqu’ils craignent pour leur avenir et celui des communautés forestières.

De nombreux employés ont lancé des cris du cœur sur les réseaux sociaux, dont Michael Lamontagne, un opérateur forestier sous-traitant pour l'usine d'Arbec à L'Ascension.

Personnellement, ça a un impact sur mon entreprise. Du jour au lendemain, on met du monde sans emploi, fait que c’est du chômage pour tout le monde, puis tous les petits fournisseurs en arrière. Il va y avoir un gros impact pour toute l’économie de la région, soulève-t-il.

Le technicien comptable Émile Labbé œuvre dans différentes installations du Groupe Rémabec. Le jeune homme de 20 ans craint pour le futur de sa carrière.

Il faut que vous pensiez à nous dans 10 ans. [...] Moi, dans 10 ans, je veux être capable d’être assis à mon bureau puis dire que je travaille et je n’ai pas peur de perdre ma job.

Des travailleurs se rangent du côté de Groupe Rémabec

Tout comme le Groupe Rémabec, le représentant du syndicat affilié à la CSD des employés l'usine d'Arbec à L'Ascension, Olivier Larouche, souhaite être entendu par le gouvernement.

Mon employeur est peut-être rendu au bout du rouleau, comme moi je le suis. Ça fait quoi, quatre ans, que je travaille au niveau d’essayer de me faire entendre par le gouvernement. [...] C’est excessivement difficile, puis [mon employeur] veut peut-être lancer un message plus clair, mentionne-t-il.

À un moment donné, il faut que ça change. Il y a des choses qui ont besoin d’être faites, ça prend des tables de concertation. Il faut être entendu, il faut être écouté, poursuit Olivier Larouche.