NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Plus de 140 citoyens de Barraute ont exprimé mardi soir leur volonté de conserver leur CLSC. Ils répondaient à l’invitation du Comité Vigie CSLC qui lutte depuis deux ans pour la survie des services de santé de proximité dans cette communauté de 2000 habitants.
On veut un CLSC ici!, s’est exclamé un citoyen sous les applaudissements des nombreux résidents réunis à la salle des Chevaliers de Colomb de Barraute, située dans le même édifice que les locaux du CLSC.
L’appui des nombreux citoyens présents à cette rencontre publique est sans équivoque. Une position qui réjouit Josseline Lepage, mairesse de Barraute et membre du Comité Vigie CLSC.

La mairesse Josseline Lepage a exposé aux citoyens les différentes actions entreprises par le Comité Vigie CLSC. Elle est flanquée de Lyne Dupras, membre du comité, et de Sarah Charbonneau, du CISSS-AT.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
C'est très motivant et stimulant. C'est clair que nous allons poursuivre dans la même lignée de ce qu'on fait depuis déjà deux ans. On voulait savoir si la population nous donnait le mandat de poursuivre notre travail et je pense qu’elle a très bien répondu dans l’affirmative, affirme Mme Lepage.
Depuis le printemps 2023, le Comité Vigie CLSC multiplie les interventions auprès du Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSS-AT) dans l’espoir de rétablir l’essentiel des services de santé disparus au cours des dernières années.
Le CLSC de Barraute ne compte plus qu’une seule infirmière à temps plein, qui offre la vaccination, les suivis postnatals, les services intégrés en périnatalité et pour la petite enfance ainsi que les services infirmiers en milieu scolaire. Les autres infirmières disponibles assurent les services jugés critiques et essentiels ailleurs dans la région.

Le CLSC de Barraute accueille deux employés à temps complet, soit une infirmière et une adjointe administrative, ainsi que deux infirmières à la retraite une heure par semaine et un travailleur social, deux jours par semaine.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Deux infirmières à la retraite offrent des soins de santé courants et des prélèvements sanguins sur rendez-vous depuis quelques années, mais le CISSS-AT a annoncé le départ de l’une d’elles. Il cherche une personne pour assurer les services à compter du 5 juin prochain.
Un travailleur social est aussi présent deux jours par semaine. Les autres services, comme le soutien à domicile et les services à la jeunesse sont dispensés à partir d’Amos, devant l’incapacité de pourvoir les postes. Il n’y a plus de médecin qui va à Barraute depuis 2023.
Beaucoup d’inquiétudes
L’objectif de la soirée de mardi était donc de faire état à la population des démarches effectuées par le Comité Vigie CLSC, d’entendre les préoccupations des citoyens et de discuter de possibles pistes de solution. Les citoyens ont exprimé plusieurs craintes et leur incompréhension face à l’abandon de plusieurs services au cours des dernières années.

France Béchard a partagé de vives inquiétudes face à la possibilité de perdre le service de prélèvements sanguins au CLSC de Barraute.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
France Béchard craint de perdre le service de prélèvements sanguins. J'ai un problème de vision, je n’ai pas de permis de conduire, je ne sais pas comment je vais faire pour monter à Amos pour mes prises de sang toutes les semaines, a-t-elle confié après la rencontre.
La situation inquiète aussi Camille Benoit, une jeune mère de famille, qui tenait à être présente à la soirée.
C’est super important pour la famille, les enfants, et c’est un service de proximité dont on a besoin au quotidien, plus qu’on le pense. On parle beaucoup des personnes âgées, mais les enfants sont malades, souvent en période hivernale, donc on a besoin d'être rassuré. On a besoin de consulter, souligne-t-elle.

Camille Benoit était présente avec son nouveau-né. Selon elle, les services de santé de proximité sont essentiels à Barraute.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Comme d’autres citoyens, elle a déploré le fait qu’elle doive s’absenter du travail pendant plusieurs heures pour un rendez-vous à Amos, dont l’aller-retour représente à lui seul un déplacement de 100 kilomètres.
Pour sa part, Nancy Collin a suggéré que la population puisse offrir un appui tangible au Comité Vigie CLSC, en faisant circuler une pétition par exemple.
On avait autrefois de bons services. Maintenant, les services s’en vont de plus en plus. Notre population est vieillissante, donc je trouvais important qu’on soutienne le Comité Vigie pour pouvoir trouver une solution. Un genre de pétition pourrait démontrer qu’on participe et qu’on est tous d’accord avec les propositions, a-t-elle fait valoir.

Nancy Collin croit que la population de Barraute pourrait exprimer son appui massivement au Comité Vigie CSLC par le biais d'une pétition.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Une première proposition
Le Comité Vigie CLSC a déjà une proposition sur la table. Une infirmière clinicienne à temps complet pourrait se consacrer aux soins de santé courants trois jours par semaine et au soutien à domicile, en incluant le Pavillon Barraute, les deux autres jours.
Les citoyens sont invités à faire aussi leurs suggestions au comité, qui entend soumettre très bientôt des propositions à la présidente-directrice générale du CISSS-AT, Caroline Roy.

Sarah Charbonneau a expliqué aux citoyens présents que le CISSS-AT avait privilégié les soins critiques et essentiels, ce qui explique la réduction des services dans les CLSC ruraux comme celui de Barraute.
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Les préoccupations et les propositions ont bien été notées par Sarah Charbonneau, adjointe à la PDG du CISSS-AT pour les volets communications et affaires publiques, qui était présente à la soirée.
C'est vraiment avec grand intérêt qu'on va continuer les collaborations avec le Comité en vue d’identifier ensemble des solutions pour répondre le plus possible aux besoins de la population, mais évidemment en respectant les capacités de l'organisation, a-t-elle assuré.
La mairesse Josseline Lepage a bon espoir de trouver une solution.
On a parlé des tout-petits, des enfants, des mamans qui vivaient ça, des personnes âgées, de toutes les clientèles. C'est un besoin qui est essentiel. Le centre de santé nous bat les oreilles avec des services de proximité. Je me demande vraiment comment ils font pour descendre cette proximité-là sur le terrain. Enfin, on verra. Je suis positive. On va continuer à travailler puis on va y arriver, croit-elle.