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L'entreprise Boralex est certaine que le nouvel échéancier pour son projet de parc éolien Apuiat sera cette fois respecté. Ses éoliennes au nord de Port-Cartier doivent entrer en fonction cet été, soit avec plus de six mois de retard.
La mise en service du parc éolien était initialement prévue pour le 1er décembre.
Des mesures pour la sécurité des employés et des conditions météorologiques défavorables expliquent ce retard, selon l'entreprise.
On a réussi à contenir des délais qui sont somme toute normaux, pour un projet d’une telle ampleur, commente le porte-parole, Michel Villeneuve.
Boralex a aussi confirmé que le projet Apuiat coûtera 48 millions de dollars de plus que les 600 millions de dollars inscrits au budget de départ.
Lorsqu'elles seront mises en service, les 34 éoliennes d'Apuiat auront la capacité maximale de 200 MW d'énergie.
Un chantier-école
Michel Villeneuve note que le chantier est un lieu d’innovation important pour Boralex, qui a dû mettre en place de nouvelles méthodes de travail pour faire face aux contraintes techniques relatives aux pièces excessivement grandes.
On est le premier projet majeur à se déployer, il y a toute une technologie qui a dû être apprise par le milieu.
La tendance est d’avoir des éoliennes de plus en plus grosses pour une économie d’échelle, précise le professeur à la retraite spécialisé en énergie éolienne, Jean-Louis Chaumel. Au lieu de 10 éoliennes de moyenne puissance, on en fait trois ou quatre beaucoup plus grosses. Ça pose des défis importants en matière de gestion de chantier. Ce phénomène conduit à des défis plus compliqués.

Jean-Louis Chaumel est un expert sur les énergies renouvelables et les éoliennes. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Alain Fournier
Les pales d'Apuiat, qui font 80 mètres, peuvent parfois être soulevées par deux grues à la fois, mentionne le professeur. Ce sont des choses qu’on a découvertes à Apuiat qui seront bénéfiques et vont permettre d'améliorer et d'accélérer d'autres chantiers.
Les pales sont si longues qu’au moindre vent excessif, il faut interrompre le chantier. Et les coûts pour la location des grues continuent d’être comptés pendant ce temps.
Il voit Apuiat comme une répétition générale pour d’autres chantiers nordiques que souhaite mettre en place Hydro-Québec. C'est pourquoi les dépassements de coûts et les délais ne le font pas sourciller.
Il considère lui aussi que le chantier fait les frais de ce caractère nouveau. Hydro-Québec, qui veut désormais construire ses propres projets éoliens au lieu de faire affaire avec des sous-traitants, doit tirer des leçons des défis insoupçonnés qui se présentent, que ce soit les conditions météorologies ou les difficultés techniques.
Alors qu'Hydro-Québec ne dispose pas d'expertise dans la production d'éolienne, la société d'État se prépare à bâtir d'immenses parcs éoliens, parmi les plus grands de la planète, dont un en Haute-Côte-Nord.
D'après les informations de Renaud Chicoine-McKenzie