La grève prévue par les employés d’entretien de la Société de transport de Montréal (STM) se déroulera du 31 octobre (22 h) jusqu’au 28 novembre. Les usagers des transports en commun vont donc devoir se trouver un plan B pendant un mois complet pour effectuer leurs déplacements. Le Devoir fait le point sur les informations à savoir.

Quels seront les horaires des métros et des autobus pendant la grève ?

Le Tribunal administratif du travail a approuvé mercredi les modalités de grève proposées par le Syndicat du transport de Montréal, jugeant qu’elles respectent l’offre de services essentiels de la STM.

Les horaires des autobus et des métros seront similaires à ceux de la grève précédente, survenue en septembre. En revanche, chaque jour de la semaine sera touché.

Les autobus passeront de 6 h 15 à 9 h 15 le matin, puis de 15 h à 18 h en après-midi et enfin de 23 h 15 à 1 h 15 le soir.

Les métros seront ouverts de 6 h 30 à 9 h 40, puis de 14 h 45 à 17 h 50, et enfin de 23 h à 1 h.

Les horaires seront également disponibles sur le site de la STM. Lors de la grève en septembre, des affiches étaient placardées sur les entrées de chaque station de métro pour indiquer les horaires des premiers et derniers passages pour chaque plage horaire.

Est-ce rentable de prendre la carte mensuelle pour le mois de novembre ?

En ce qui concerne l’île de Montréal, la zone A, le prix de la carte mensuelle s’élève à 104,5$. Sachant qu’un passage coûte 3,75 $ et un aller-retour est à 7 $, l’achat d’une carte mensuelle devient rentable à partir de 28 allers simples, ou 15 allers-retours, soit environ quatre jours par semaine de déplacement, avec un aller-retour par jour. Autrement, il est plus avantageux d’envisager l’achat de 10 passages au prix de 34,25 $, ou encore des titres individuels.

Pour ceux qui se déplacent entre les zones A et B, le calcul est différent. Dans ce cas, la carte mensuelle est à 164,50 $, un aller simple à 5 $ et un aller-retour à 9,75 $. L’abonnement au mois devient rentable au bout de 33 allers simples ou 17 allers-retours. Autrement, exactement comme la zone A, il est plus avantageux d’acheter une carte de 10 passages au prix de 47,5$ ou des titres individuels.

Les forfaits mensuel ou hebdomadaire seront-ils remboursés si la grève a lieu ?

La STM n’est pas responsable des remboursements ou des échanges de titres de transport : c’est l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) qui s’en charge.

Dans une communication écrite, l’ARTM indique qu’« un titre mensuel ou hebdomadaire du mois de novembre peut faire l’objet d’un remboursement ou d’un échange avant le premier jour de sa validité, ou au plus tard le sixième jour inclusif suivant l’achat, à la condition que celui-ci n’ait pas été utilisé ».

La société de transport ajoute : « Les titres à passage[s] ou de courte durée peuvent également être remboursés selon les règles en vigueur ou être utilisés plus tard. »

En période de grève, l’ARTM encourage les usagers de la STM à « planifier leurs déplacements et à envisager des alternatives comme la mobilité active, le covoiturage ou, lorsque possible, le télétravail ».

Quelles autres options ?

Des milliers de Montréalais comptent sur les métros et les autobus pour leurs déplacements quotidiens et vont être obligés de se trouver un, ou plusieurs, plan B.

La première option consiste à faire du covoiturage ou de l’autopartage, souvent moins cher qu’un taxi. Les compagnies Communauto et Léo proposent des voitures en libre-service dans toute la ville.

Le service Bixi, qui propose des vélos même après le 15 novembre, a annoncé, il y a quelques jours, élargir son offre cet hiver après le succès de l’année dernière. Des nouvelles stations hivernales seront déployées dans Westmount et Montréal-Est, en plus de celles qui étaient déjà présentes dans Montréal à l’hiver dernier. Au total, plus de 234 stations et 2300 vélos adaptés pour la neige seront en service.

Les Bixi électriques et les remorques seront disponibles jusqu’au 1^er décembre. L’abonnement mensuel est au prix de 23 $.

L’ARTM propose aussi une application gratuite de covoiturage, utilisable dans toute la région métropolitaine de Montréal. Initialement développée comme projet pilote dans le cadre des travaux du pont-tunnel Louis-Hippolyte–La Fontaine, l’application est toujours fonctionnelle.

Une dernière option est possible pour ceux qui le peuvent : le télétravail.