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Certains lisent l’avenir dans le marc de café. Ou même dans une boule de cristal. La démarche des scientifiques est bien plus rigoureuse. Et elle donne, de fait, un aperçu généralement fidèle de notre avenir. Cette fois plutôt préoccupant grâce à une analyse de coraux fossilisés.
Lorsque les températures montent et que les glaces fondent, le niveau de la mer monte. Mais à quel point ? C'est toute la question à laquelle les scientifiques tentent d'apporter une réponse la plus précise possible. En cherchant, par exemple, des coraux fossilisés. Notamment ceux des espèces qui vivent dans des eaux peu profondes. Comprenez, entre la surface et une dizaine de mètres de fond. Lorsque la mer monte, le récif colonise la pente du littoral. Les coraux plus anciens, en revanche, se retrouvent noyés dans les eaux. Par manque de lumièrelumière.
Ce sont tout particulièrement des coraux fossilisés découverts aux Seychelles qu'une équipe internationale a étudiés récemment. Pour leur autre qualité d'être installés loin des calottes glaciairescalottes glaciaires, également. Une qualité qui leur permet d'échapper à des variations du niveau de la mer exagérément prononcées. Et ce que les chercheurs rapportent dans la revue Science Advances n'est « pas une bonne nouvelle pour l'avenir ». Leurs résultats, en effet, suggèrent que, sous l'effet du réchauffement climatique anthropique, le niveau de la mer pourrait augmenter encore plus fortement que ce qui est prévu par les modèles.
Des variations soudaines et brutales du niveau de la mer
Les analyses des âges de coraux fossiles provenant de différentes altitudes ainsi que des sédiments les entourant révèlent en effet que pendant les 6 000 ans qui ont précédé le pic du dernier âge interglaciaire - une période où le niveau de la mer était à son maximum et daté par les chercheurs à il y a entre 122 et 123 000 ans - le niveau de la mer a connu trois périodes d'élévation « soudaine et brutale ». De quoi suggérer que le volumevolume des calottes glaciaires peut évoluer très rapidement. Et les scientifiques ne l'avaient pas imaginé.
Ce qui rajoute un peu à leur inquiétude, c'est qu'aux époques qu'ils ont étudiées, les évolutions de températures des deux hémisphères de notre TerreTerre n'étaient pas synchronisées. Ainsi les calottes polaires se développaient et se rétrécissaient de manière décalée. Ce qui n'a pas empêché le niveau de la mer de monter d'au moins plusieurs mètres de plus qu'à l'heure actuelle. Et cela ne laisse augurer rien de bon sur une planète dont les deux hémisphères se réchauffent aujourd'hui simultanément.
L’Antarctique plus sensible au réchauffement que prévu ?
Autre observation inquiétante : l'une des fortes élévations du niveau de la mer que les chercheurs ont identifiées s'est produite à peu près au même moment où les derniers vestiges d'une immense calotte glaciaire s'effondraient en Amérique du Nord. Or les scientifiques n'ont jamais considéré cette calotte comme un facteur majeur de la dynamique du niveau de la mer pendant la dernière période interglaciaire. À la lumière de leurs nouvelles données, ils envisagent désormais que l'ampleur de l'élévation du niveau de la mer provenant du continent a pu, à cette époque, être masquée par une calotte glaciaire résiduelle en Amérique du Nord. « Cela suggère que l'Antarctique, par exemple, est plus sensible au réchauffement que nous le pensions », estiment les chercheurs.
Tout cela amène les scientifiques à conclure que le niveau de la mer pourrait augmenter encore plus vite et plus fortement en raison du changement climatique que ne l'indiquent les projections actuelles. « Nous pourrions anticiper une élévation moyenne du niveau de la mer de plus de 10 mètres à l'avenir, rien qu'en nous basant sur l'ampleur du réchauffement déjà observé », affirment-ils. La bonne nouvelle, c'est toujours la même - pour l'instant. C'est que plus nous agirons pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, et plus vite nous le ferons, plus nous pourrons éviter que les pires scénarios ne deviennent réalité.