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En Minganie, des résidents et villégiateurs de Rivière-aux-Graines s’opposent à la destruction d’un pont situé au sud de la route 138. Ils craignent la perte de cette seconde voie d’accès au village en cas d'urgence ou de catastrophe naturelle.
Le pont en question enjambe la rivière à la Chaloupe. L'infrastructure actuelle, située à l’est de l’ancien village de Rivière-aux-Graines, a été construite en 1982. Elle appartient à la Municipalité de Rivière-au-Tonnerre.
Or, il y a quelques jours, les gens du secteur ont appris qu’un contrat avait été octroyé pour la démolition du pont, prévue cet été.
Comme villégiateur, c'est un lien qu'on utilise souvent, témoigne le villégiateur de Rivière-aux-Graines, Félix Jean.
En plus d’être un accès vers une source d’eau potable fréquentée par les gens du coin, près de Rivière-à-la-Chaloupe, le tracé assure un second lien vers la route 138.
Sa démolition suscite beaucoup de craintes chez les gens du secteur, affirme Félix Jean.
S’ils coupent ce pont-là, ça va nous enclaver. On va avoir seulement un point d'accès pour rejoindre le 138. Si le chemin est coupé par la crue des eaux ou un feu de forêt, les villégiateurs sont coincés là.
C’est un lien majeur entre Rivière-aux-Graines et Rivière-à-la-Chaloupe.

Les villégiateurs et résidents reconnaissent que le pont a besoin de réparations et demandent à Rivière-au-Tonnerre de le restaurer.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie
Le [ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD)] dit qu’il faut qu'ils démolissent parce qu'ils ne sont plus capables de l'inspecter en véhicule parce qu’ils disent que le chemin n’est pas carrossable, ce qui n'est pas la réalité. On est capable facilement de passer un camion, argue M. Jean.
Les motifs évoqués par le ministère pour la démolition du pont sont jugés déraisonnables par les gens du coin, estime le villégiateur.
Une poignée d’entre eux ont contacté le MTMD, le ministre des Ressources naturelles ainsi que le cabinet de la ministre Kateri Champagne Jourdain afin de plaider pour la sauvegarde du pont, rapporte Félix Jean. Ces derniers espèrent trouver un terrain d’entente avant qu'il ne soit trop tard.
On ne voudrait pas se [retrouver] devant le fait accompli, ajoute-t-il.
Des travaux palliatifs
La Municipalité de Rivière-au-Tonnerre et le ministère se partagent la responsabilité de l’infrastructure municipale, explique la conseillère aux communications pour le MTMD, Marie-Ève Hébert.
Après une inspection du pont, en août 2022, des travaux de nature palliative, soit des réparations provisoires pour assurer à court terme la sécurité des usagers, ont été jugés nécessaires, indique-t-elle.
La Municipalité de Rivière-au-Tonnerre a alors adopté une résolution afin de réclamer au MTMD sa démolition, ce qu’a accepté le ministère. L’ampleur des travaux, la résolution du conseil municipal et l’existence d’une autre voie d’accès ont motivé cette décision, rapporte Marie-Ève Hébert.

Les résidents de Rivière-aux-Graines et de Rivière-à-la-Chaloupe empruntent le pont comme seconde voie d'accès à la route 138.
Photo : Radio-Canada / Simon Lavictoire
La décision est prise
Le maire de Rivière-au-Tonnerre, Jacques Bernier, estime que les coûts de réparation seraient trop élevés pour ce pont peu utilisé. Le conseil municipal n’a pas l’intention de changer d’avis, ajoute-t-il.
De surcroît, l’élu est d’avis que de nombreux chalets de la région ne disposent qu’un d’un seul accès à la route 138 et qu’il n’y a là rien d’exceptionnel.
La démolition du pont est évaluée à environ 170 000 $.

Le contrat de démolition du pont a été octroyé à la fin du mois de mai.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie
Manque de transparence
Les villégiateurs et résidents du secteur reconnaissent que le pont a besoin d’être restauré, mais ne sont pas prêts à le voir démoli.
Louise Canuel, propriétaire d’un chalet à Rivière-aux-Graines, souhaite que la Municipalité de Rivière-au-Tonnerre revienne sur sa décision. Ce serait peut-être bien de le réparer parce qu'on s'en sert beaucoup de ce pont-là, argue-t-elle.
Le pont, nous on en a besoin.

« On espère pouvoir garder ce pont en vie. [...] Ça fait des années et des années qu'on s'en sert », témoigne Louise Canuel.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie
Par ailleurs, les utilisateurs réguliers du pont déplorent un manque de transparence de la part de la Municipalité. Ils expliquent n’avoir été ni informés ni consultés sur l’avenir de l'infrastructure.
Ceux-ci s’expliquent mal la situation alors qu’ils gèrent eux-mêmes l’entretien de plusieurs des chemins secondaires du secteur, dont celui qui mène au pont.
La contribution du MTMD se résume à fournir du gravier aux quatre ans, indique Louise Canuel. Les résidents doivent l'étendre par leurs propres moyens, réparent les trous et dégagent le chemin au besoin.
Gaétan Henley, dont la famille réside à Rivière-aux-Graines depuis plusieurs générations, raconte avoir été très étonné d’apprendre que la démolition du pont est une initiative de la municipalité.

La municipalité de Rivière-au-Tonnerre doit se raviser, tranche Gaétan Henley.
Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie
Le dessous du pont, il est parfait encore. C'est encore un très bon pont, affirme-t-il. Sa destruction est aberrante, soutient-il. S'il arrive un feu, on est vraiment dans le trouble.
Ils ont pris une décision, à mon sens, irréfléchie, tranche-t-il.
Avec les informations de Renaud Chicoine-McKenzie