Tout porte à croire que les autobus et les navettes du Réseau de transport de la Capitale (RTC) seront à l’arrêt pour dix jours dès vendredi matin, à moins d'un revirement de situation de dernière minute. Selon la Ville de Québec, c’est donc 15 % de la clientèle habituelle du Festival d’été de Québec (FEQ) qui devra se tourner vers des moyens de transport alternatifs.

En effet, ce sont quelque 300 000 festivaliers en moyenne qui sont montés à bord des autobus du RTC pour se rendre sur les plaines d’Abraham lors des éditions précédentes du FEQ.

En matinée jeudi, le Syndicat des salariés d'entretien a confirmé son intention d’aller de l’avant avec la grève, même si les négociations entre les parties se poursuivront dans l'après-midi.

Le RTC refuse quant à lui de confirmer la grève avant l’heure limite fixée à 15 h.

Rappelons que la traverse Québec-Lévis pourrait également être paralysée en raison d’un arrêt de travail débutant vendredi, a confirmé la Société des traversiers du Québec (STQ).

Des options suffisantes?

De la bouche même du président-directeur général de BLEUFEU, Nicolas Racine, les visiteurs devront ainsi changer un peu la façon de venir au Festival cette année.

Parmi les autres options s’offrant à eux, celle du vélo pourrait en être une populaire. Nicolas Racine rappelle que des dispositifs seront en place à l’entrée des sites afin d’y laisser les casques et les vélos. Les services de transport adapté, de Flexibus et de àVélo seront maintenus.

Le président-directeur général de BLEUFEU, Nicolas Racine.

Photo : Radio-Canada

L’organisation du FEQ recommande également de privilégier le covoiturage ou la marche dans la mesure du possible.

Sans surprise, l’industrie des taxis s’attend elle aussi à devoir répondre à une très forte demande. Je pense qu’on va battre des records d’appels si ça dure plus de trois à quatre jours, avance le porte-parole de Taxi Coop, Luc Selesse.

Avec la menace d’une grève imminente, la coopérative s’est assurée de maximiser son efficience en augmentant la quantité de chauffeurs en service tout en coordonnant sans délai leur remplacement en fin de quart de travail.

Luc Selesse anticipe ainsi que l’offre de taxis sera suffisante pour combler les besoins des festivaliers. Taxi Coop s’attend d’ailleurs à ce que les taxis puissent circuler sur les voies normalement réservées aux autobus, en comptant sur l’aval de la Ville de Québec.

Mais le porte-parole ne se berce pas d’illusions : la congestion demeurera inévitable sur les principaux axes routiers.

C'est sûr que nous on va être là pour donner le service, mais il faut que les gens comprennent une chose, c'est que ça risque d'être un peu plus long et un peu plus compliqué.

Le porte-parole de Taxi Coop, Luc Selesse.

Photo : Radio-Canada

Aux automobilistes inquiets de ne pas pouvoir trouver de stationnements ou des tarifs, Luc Selesse recommande de s’éloigner du site en se garant dans les secteurs de Saint-Roch et de Limoilou. Stationnez-vous où il y a des places, puis prenez le taxi, on va aller vous reconduire, lance-t-il.

De son côté, Nicolas Racine admet être préoccupé par la grève et prône un rapide dénouement afin de limiter ses impacts sur la clientèle du FEQ. L'expérience du festivalier pour nous, ça commence à partir du moment où on achète une passe admission générale jusqu'à la fin du Festival, clame-t-il.

D’après le PDG, les deux foules les plus imposantes sont attendues le 5 et le 12 juillet, des soirées qui seront respectivement marquées par des performances des têtes d’affiche Benson Boon et Shania Twain.

Avec les informations de Rosalie Sinclair