Fraîchement nommée ministre de l’Industrie et ministre responsable de Développement économique Canada pour les régions du Québec, Mélanie Joly a entamé sa tournée à Bécancour vendredi. En compagnie de la députée de Trois-Rivières, Caroline Desrochers, la ministre se voulait rassurante envers les employés du secteur de l’aluminium.

La ministre Joly a visité les travailleurs de l’A.B.I., à Bécancour, notamment pour connaître les impacts des tarifs imposés par l’administration Trump sur les exportations d’acier et d’aluminium.

Des tarifs douaniers de 25 % frappent ces produits, dont 75 % de la production de l’aluminerie de Bécancour franchit normalement la frontière des États-Unis.

Après ses rencontres avec les employés et le syndicat, Mélanie Joly a constaté un sentiment d’anxiété chez les travailleurs.

Ce que j’aimerais, c’est de pouvoir faire en sorte que les gens soient confiants. Confiants qu’ils vont être capables de garder leur job et confiants qu’ils vont être capables de dire que leur fils ou leur fille qui veulent travailler ici vont avoir le droit de travailler ici, affirme-t-elle, décrivant l'aluminerie comme une institution de la région, où les gens sont fiers de travailler.

Le président du Syndicat des métallos de l’Aluminerie de Bécancour, Éric Drolet, semble rassuré par la vision de la ministre, qui offre selon lui une continuité avec celle de François-Philippe Champagne, tout en amenant un nouveau souffle.

Elle maîtrise très bien le dossier, elle comprend les enjeux et elle est très inquiète par rapport à la taxation [de Trump et l’effet] que ça a sur nos entreprises, indique M. Drolet.

La ministre de l’Industrie croit en la filière batterie et souhaite créer une certitude économique dans ce domaine au Centre-du-Québec.

Elle réitère d’autant plus que les investissements dans le secteur de l’aluminium sont justifiés, et que d’autres bonnes nouvelles seront annoncées à Bécancour prochainement.

Je pense qu’on peut être vraiment confiants, dit Mélanie Joly.

Elle invite la population à encourager les emplois locaux notamment en achetant des véhicules fabriqués au Canada, ainsi que des véhicules électriques, qui soutiennent directement des emplois à Bécancour.

Après son passage à Bécancour, la ministre se rendra dans le sud de l’Ontario pour rencontrer les acteurs du secteur de l’automobile, aussi touché par les changements amenés aux frontières par Donald Trump.