Deux Mauriciens ont été arrêtés en Égypte, alors qu’ils participaient à la Marche mondiale vers Gaza, qui visait à demander le retour de l’aide humanitaire par Rafah.

Ahmed Lamsika, de Maskinongé et Ramzi Chaibi, de Trois-Rivières, ont participé à la marche au sein d’une délégation canadienne d’environ 100 personnes qui s’est dirigée vers Gaza avec des centaines d'autres militants, comptant parmi eux notamment la jeune activiste Greta Thunberg.

Mais le périple des milliers d’activistes a été stoppé en route vers le territoire palestinien. Certains ont vu leur navire stoppé, d’autres ont été arrêtés une fois rendus en Égypte.

Selon Steven Roy Cullen, directeur adjoint du Comité de Solidarité Trois-Rivières, qui est intervenu en soutien aux deux activistes, ils ont été arrêtés vendredi dans un point de contrôle par la police égyptienne.

Ahmed Lamsika et Ramzi Chaibi ont été arrêtés en Égypte puis retournés au Québec dimanche.

Photo : Radio-Canada / Guylain Côté

Plusieurs Canadiens se sont vus confisquer leur passeport, les deux Mauriciens ont pu conserver leur passeport, ils sont restés pris avec les autres à ce point de contrôle là. Ils sont finalement retournés au Caire dans la nuit, explique-t-il.

Il y a eu une descente à l'hôtel, puis une vérification de tous les touristes dans l'hôtel. Puis suite à cette descente, les deux Mauriciens, avec trois autres canadiens, ont été déportés sur un avion, ajoute-t-il.

Ils ont pu rentrer à Montréal dimanche. Leurs téléphones ont été confisqués et peut-être fouillés. L’un d’entre eux a été réinitialisé.

M. Roy Cullen explique que plusieurs personnes des délégations restent en Égypte, qui collabore avec Israël dans le dossier de la marche

Israël a demandé à l'Égypte de stopper la marche et l'Égypte semble avoir obtempéré aux demandes d’Israël de tout faire pour stopper la marche. Encore aujourd'hui, il y a des gens qui sont des délégations de la marche mondiale vers Gaza qui sont prises en Égypte. Il y a des gens qui se démènent pour sortir du pays, explique-t-il. 

Il déplore le sort du groupe qui a tenté de se rendre à Gaza pour, au final, les aider.

C'est un bombardement incessant du peuple palestinien, un génocide qui est en cours. Puis, dans le fond, les gens marchaient vers Gaza pour demander l'ouverture du point de passage de Rafah pour l'aide humanitaire. Donc c'était pacifique, indépendant, citoyen, dit-il.