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Des centaines de manifestants, pour la plupart autochtones, étaient devant Queen's Park pour protester contre le projet de loi 5 du gouvernement ontarien, qui s'approche de son adoption en troisième lecture.
Nos droits ne sont pas à vendre, proteste Cindy Woodhouse, la cheffe nationale de l'Assemblée des Premières Nations, lors du rassemblement, une manière de détourner le slogan qu'utilise le premier ministre Doug Ford (Le Canada n'est pas à vendre) face à Donald Trump.
Nous n’avons pas été consultés dans le développement de cette loi, déplore Scott McLeod chef régional pour le Lake Huron de la Nation Anichinabé, qui estime que le projet va contre les lois ontariennes, lois canadiennes, les lois anichinabées. Il ne faut pas seulement consulter, mais d’avoir l’accord.
Audrey Wilson est venue en bus de la Première Nation Chippewas of the Thames, près de London. Ils consultent quand c’est utile pour eux, mais ils détruisent nos droits de manière insidieuse, déclare-t-elle.
Si la loi devait néanmoins être votée, il y aura une lutte, on n’abandonne pas, prédit-elle. Plusieurs représentants autochtones ont dit qu'il pourrait y avoir des blocages sur le terrain s'ils ne sont pas entendus.
Le gouvernement soutient que les Premières Nations bénéficieront des retombées économiques et que plusieurs d'entre elles soutiennent le projet. Mais lorsqu'il a été interrogé, le ministre des Affaires autochtones Greg Rickford n'a cependant pas voulu dire lesquelles.
Mettre fin aux débats
Le gouvernement Ford cherche à mettre fin aux débats entourant son projet de loi 5, un texte législatif controversé qui, comme plusieurs autres projets de loi, verra son processus d’adoption être accéléré avant la pause estivale.
Le projet de loi 5, qui vise à simplifier l’exploitation minière, permettrait notamment à la province de suspendre des lois provinciales ou municipales pour des projets importants pour l’économie ontarienne et retirerait certaines protections pour les espèces en péril.

Le projet de loi 5 a été présenté par le ministre de l’Énergie et des Mines, Stephen Lecce. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui
Un comité législatif a entendu le témoignage de leaders de Premières Nations, de groupes environnementaux et de compagnies minières sur deux jours. Au moment où le comité envisageait d'évaluer des amendements, les néo-démocrates et les libéraux se sont servis de mesures procédurales pour arrêter le processus d’adoption, en signe de protestation.
Le leader parlementaire du gouvernement, Steve Clark, tente maintenant de limiter le temps d’étude du projet de loi en comité davantage et d’exiger que le projet de loi retourne en chambre pour la troisième lecture pour une heure supplémentaire de débat et un vote final le même jour.
D'autres processus accélérés
Bien que le projet de loi 5 ait été débattu pendant deux jours en comité, les six autres textes législatifs que le gouvernement veut faire adopter n’ont pas obtenu une telle audience, et n’auront qu’une demi-heure de débat en troisième lecture.
Les partis d’opposition disent que l’accélération du processus d’adoption sans consultation publique ou débat fait fi de la démocratie. Le leader en chambre de l’opposition officielle, John Vanthof, s’est opposé aux mesures de la province la semaine dernière.
Ce qui se passe actuellement, avec l’attribution de temps [pour les débats], c’est que le gouvernement enlève le droit de parole à la population et de certaines façons, à l’opposition, a-t-il dit.
Vous n’avez pas besoin d’un parlement, en fait. Nous sommes arrivés à un point où vous avez un roi. Ça fait vraiment peur. Je ne m’oppose pas à la monarchie, mais nous avons fait beaucoup de chemin en tant que démocratie pour avoir des parlements. Le gouvernement fait pratiquement du premier ministre un roi, s’est-il exprimé.
D'anciennes citations font surface
Les commentaires de M. Vanthof au sujet du droit de parole ont suscité les rires des partis d’opposition lorsqu’il a lu des citations du député Clark lorsqu’il était dans l’opposition.
Mon parti aime entendre la population, a dit Steve Clark lorsqu’il était sur les bancs de l’opposition dans les derniers moments du gouvernement libéral de Kathleen Wynne.
Si le gouvernement ne veut pas vous entendre, je vais leur garantir que nous allons les écouter, avait-il dit.
Selon le député Vanthof, les mesures prises par le Parti progressiste-conservateur afin de limiter les débats sont bien pires que celles du Parti libéral de l’Ontario. Ce gouvernement est si efficace quand vient le temps de détruire notre processus démocratique qu’il inclut quatre projets de loi, dont celui du budget, dans une motion d’attribution de temps, dit-il.
Avec les informations de Mirna Djukic, et La Presse canadienne