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Après les pépinières et les terrains de camping, c’est au tour des maraîchers de l’Abitibi-Témiscamingue de devoir composer avec les conséquences du printemps tardif pour lancer leur saison.
À Montbeillard, la copropriétaire des Jardins Tomates et Camomille, Kamylle Béchard-Plourde, explique que la fonte tardive des neiges et les températures froides du printemps n’ont pas permis de démarrer la saison dans des conditions idéales.
Il faudrait encore laisser le sol se drainer une ou deux semaines, ce qui nous causerait du retard. On a quand même décidé d’attaquer le champ, mais ça fait que le lit de semences n’est pas idéal. Mais on va s’en sortir quand même, rassure-t-elle.
On ne peut pas dire qu’on a de l'avance comme les 3-4 dernières années où on avait des printemps plutôt hâtifs. Cette année, je pense qu’on revient plus à la normale.
À Saint-Bruno-de-Guigues, au Témiscamingue, la copropriétaire de la ferme Nordvie, Madeleine Olivier, souligne que la récolte de certains légumes en serre est amorcée depuis quelques semaines.
On vient de rentrer dans les champs cette semaine, on est dix jours en retard pour les travaux de champ. Mais là, tout se rattrape en même temps. Les travaux de sol sont faits, on est en train de transplanter des légumes, on a des premiers semis de faits, fait-elle observer.

La copropriétaire de la ferme Nordvie, Madeleine Olivier. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
On s’attend environ 10 jours de retard pour plusieurs légumes de champs, mais ça va, ce n’est pas si pire que ça!
Maintenant optimiste pour la saison qui s’amorce, Kamylle Béchard-Plourde affirme que le portrait était très différent il y a seulement deux semaines.
Heureusement, le beau temps de la dernière semaine a vraiment donné une bonne chance pour assécher. Si on avait fait l’entrevue il y a deux semaines, c’était le scénario catastrophe. C’était encore impraticable. Finalement, ç’a complètement viré de bord. L’assèchement s’est fait rapidement dans la dernière semaine, fait-elle observer.
Des conséquences sur le contenu des paniers?
Les défis présentés par le printemps tardif auront-ils des conséquences sur le contenu des paniers et l’offre disponible dans les marchés publics? Il y en a toujours [des impacts], souligne Madeleine Olivier. C’est sûr qu’on n’aura peut-être pas les légumes prévus au moment prévu, mais on essaie de s’ajuster!
Mme Olivier soutient que plusieurs alternatives existent pour remettre aux abonnés des paniers satisfaisants.

La saison des fraises dure en moyenne de 2 à 3 semaines à la ferme Nordvie. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
Ça se peut que je doive mettre plus de betteraves par portion parce qu’elles sont plus petites, mais il va y en avoir quand même!, donne-t-elle en exemple.
Kamylle Béchard-Plourde, qui remettra les premiers paniers de printemps aux abonnés le 22 mai prochain, signale que les collaborateurs doivent aussi composer avec les conséquences du printemps tardif.
Donc là, on étale nos tentacules, on essaie d'aller trouver des légumes racines que les gens ont conservés depuis l'automne. Par exemple, des patates de la ferme Erimax ou des betteraves de la ferme Écobourgeons de La Sarre et pour compléter l'offre, explique-t-elle.
Plaidoyer pour l’achat local
Madelaine Olivier et Kamylle Béchard-Plourde souhaitent toutes deux voir la population se déplacer en grand nombre dans les marchés publics cet été.

À la serre des Jardins Tomates et Camomille, les premiers paniers de printemps seront remis aux abonnés le 22 mai.
Photo : Radio-Canada / JEAN-MICHEL COTNOIR
Aller dans les marchés publics et surtout ne pas aller à l’épicerie avant d’aller au marché public. Aller voir ce qui se fait localement, consommer ce qui se fait ici et compléter à l’épicerie au besoin, suggère-t-elle.
Selon Kamylle Béchard-Plourde, l’achat local dispose présentement d’un élan intéressant.
Depuis la Covid, c'est la première année où je suis presque à pleine capacité pour mes paniers, sans grands efforts de recrutement. On voit vraiment qu'il y a une réponse des gens, il y a un désir d'acheter local. J'espère vraiment que ça va se refléter dans les marchés publics. Pour moi-même, mais aussi pour mes confrères et consœurs et dans les épiceries aussi pour que l'achat local soit vraiment au premier plan cet été, conclut-elle.