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Au Nunavik, les travaux de resurfaçage de la piste principale de l’aéroport de Puvirnituq vont débuter le 16 juin et se poursuivre jusqu’au 10 septembre, ce qui entraîne une série de perturbations pour les usagers.
Les travaux, initialement prévus l’année dernière, avaient été reportés à cet été.
L’Administration régionale Kativik avait expliqué cette décision par l’obligation de faire des tests supplémentaires sur les matériaux de surfaçage à utiliser.
L’unique piste de gravier de l’aéroport de Puvirnituq est considérée comme en fin de vie. Seuls les avions plus petits à hélices, ou les avions à réaction équipés d’équipement antigravier peuvent y atterrir.

Air Inuit ne peut faire atterrir son nouveau Boeing 737-800 à Puvirnituq, car il n'est pas prévu pour des pistes de gravier. (Photo d'archives)
Photo : Fournie par Air Inuit
Cet état limite les possibilités de transport de denrées et de passagers. La poussière soulevée lors des atterrissages endommage aussi les moteurs des avions.
C’est d’ailleurs une des raisons qui ont poussé l’entreprise Air Inuit à poursuivre l’Administration régionale Kativik et le ministère des Transports du Québec, en janvier dernier.

Selon Air Inuit, ces conditions poussiéreuses réduisent d'environ 50 % la durée de vie des moteurs.
Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Mageau
Air Inuit espère ainsi récupérer près de 9 millions de dollars, liés à des frais d'entretien sur ses avions.
Travaux à prévoir
La première phase des travaux, du 16 juin au 13 juillet, se fera de nuit, sans perturbations pour les usagers durant la journée. Un préavis de trois heures sera nécessaire pour faire appel à un avion d’évacuation médicale.
Les travailleurs se reposeront par la suite, du 14 au 20 juillet.
C’est toutefois à partir du 21 juillet et jusqu’au 26 août que les perturbations se feront davantage ressentir, durant les travaux de stabilisation de la piste.

Seuls les petits avions Twin Otter seront utilisables durant cette période. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Félix Lebel
Le transport de passagers se fera à l'aide d'un petit avion de type Twin Otter, avec un nombre de sièges limité chaque jour. Les autres appareils ne pourront se poser au village, à l’exception d’une période de 6 jours, du 10 au 16 août.
Cette limitation va considérablement compliquer l’envoi de denrées alimentaires périssables au village durant cette période, puisque les gros avions-transporteurs ne pourront y atterrir.
Le transport d’urgence des patients de Puvirnituq et des autres communautés de la baie d’Hudson sera aussi perturbé.
L’avion du programme d’évacuation aéromédicale du Québec (EVAQ) ne pourra se rendre sur place durant cette période.

Les avions-ambulances du gouvernement du Québec sont amenés régulièrement à voler jusqu'au Nunavik, pour des évacuations d'urgence. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Camille Carpentier
Les équipes soignantes devront se contenter d’un avion Twin Otter pour toutes les évacuations médicales, ce qui va ralentir la prise en charge des cas plus graves à Montréal.
L’appareil est limité à une vitesse d'environ 300 kilomètres à l’heure, comparativement à près de 900 kilomètres à l’heure pour un Bombardier Challenger comme ceux de l’EVAQ.
L’avion Twin Otter n’a pas non plus la capacité de se rendre directement à Montréal, à plus de 1600 kilomètres de Puvirnituq.

L'Hôpital de Puvirnituq est le centre de santé principal qui dessert les villages de la baie d'Hudson.
Photo : Radio-Canada / Félix Lebel
Le Centre de santé Inuulitsivik (CSI) n’a pas confirmé son plan de contingence.
Étant donné les nombreuses incertitudes et les changements constants de calendrier, nous ne sommes pas en mesure de fournir des informations précises pour le moment, a déclaré le CSI par courriel.
Les travaux vont se poursuivre du 27 août au 10 septembre, avec une réduction des contraintes sur les vols de jour. Les avions de l’EVAQ pourront de nouveau atterrir au village, mais avec un préavis de trois heures.
Le ministère des Transports du Québec souhaite toutefois rappeler que ces dates sont sujettes à changement.