Des chantiers de construction résidentiel du Saguenay–Lac-Saint-Jean sont paralysés par la grève générale illimitée déclenchée à minuit dans la nuit de mardi à mercredi.

Selon l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec, jusqu'à 44 000 projets pourraient être perturbés par la grève. L'Alliance syndicale, composée de cinq syndicats, représente 200 000 travailleurs.

Plusieurs travailleurs se trouvaient à l’extérieur des chantiers de Saguenay mercredi matin. Ils en visiteront plusieurs au cours de la journée. Un arrêt est notamment prévu au gros projet de construction des Jardins Sainte-Émilie dans le secteur d’Arvida à Jonquière.

Les représentants syndicaux rencontrés plus tôt aujourd'hui ne peuvent accorder d’entrevues. Ils se sont limités à rappeler que le salaire est le principal enjeu de cette grève.

Les travailleurs de la construction du secteur résidentiel aimeraient que le fossé entre leur domaine et le commercial soit comblé et inscrit dans la nouvelle convention collective. La différence, en ce moment, est d’environ 6 $ de l'heure pour les électriciens et de 7 $ de l’heure pour les charpentiers-menuisiers.

Selon les délégués syndicaux rencontrés, pour assurer la rétention des travailleurs, le taux horaire du domaine commercial est offert aux employés même lorsqu’ils travaillent en milieu résidentiel.

Les syndicats indiquent qu’en ce moment, il y a beaucoup de contrats. Les organisations syndicales craignent que les employeurs offrent un salaire moins élevé lorsque les contrats seront moins nombreux.

Une quarantaine de travailleurs de la construction se sont réunis mercredi matin.

Photo : Radio-Canada / Laurie Gobeil

Il s’agit du seul secteur de l’industrie de la construction dont la convention collective est échue. Les trois autres secteurs, le génie civil et la voirie, l'industriel, et l'institutionnel-commercial, ont renouvelé les conventions collectives 2025-2029.