Deux policiers de Hamilton qui ont abattu par balle Erixon Kabera en novembre dernier ne feront pas l'objet d'accusations criminelles, a dévoilé l'Unité des enquêtes spéciales (UES).

Selon les conclusions de l’enquête, M. Kabera a été abattu dans le corridor de l’immeuble à appartements où il habitait lorsqu’il a pointé une réplique d’un pistolet automatique en direction des deux policiers, qui ont fait feu immédiatement. Le rapport a été publié vendredi.

M. Kabera, âgé de 43 ans et père de trois enfants, est mort à l’hôpital quelques heures plus tard.

Après examen de la preuve, je n’ai aucun motif raisonnable de conclure que l’un ou l’autre des agents impliqués a commis une infraction criminelle en lien avec le décès du plaignant, a déclaré le directeur de l'UES, Joseph Martino, dans le rapport.

La famille de M. Kabera est déçue des conclusions de l'enquête, lit-on dans un communiqué publié vendredi.

Erixon était aimé de nombreuses personnes et sa famille, ses amis et sa communauté au Canada et au Rwanda le regrettent profondément, indique le communiqué, diffusé par le cabinet d'avocats qui les représente, Falconers LLP.

Le communiqué précise que la famille examine actuellement ses options juridiques.

Le Service de police de Hamilton a déclaré dans un communiqué vendredi en fin de matinée qu'il reconnaît l'impact profond que cet événement a eu sur la famille d'Erixon, la communauté et nos membres.

Pour l'instant, notre service reste déterminé à rencontrer la famille d'Erixon et les leaders de la communauté rwandaise pour trouver une voie à suivre lorsque la communauté sera prête, lit-on dans le communiqué.

Depuis le 10 novembre, le frère de M. Kabera, Parfait Karekezi, et d'autres membres de la famille et de la communauté de Kabera réclament des explications. Sur son site web, l'UES indique qu'elle vise à terminer les enquêtes dans un délai de 120 jours, mais il a fallu plus de 200 jours pour que ce rapport soit publié.

Dans certains cas, y compris les cas de décès, les enquêteurs peuvent devoir attendre que des experts et des organismes externes complètent des rapports, comme les rapports de toxicologie et de pathologie, a déclaré un porte-parole de l'UES dans un courriel à CBC.

Nous comprenons à quel point l'attente peut être difficile pour les personnes impliquées dans nos enquêtes, y compris les familles de ceux qui ont été gravement blessés ou qui sont décédés.

Dans son rapport, l'UES indique que l'examen post-mortem de M. Kabera a été reçu du Bureau du coroner le 12 mai.

Avec des informations de CBC