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L’Association des médecins omnipraticiens de la Gaspésie joint sa voix à celles d’autres fédérations de médecins du Québec pour dénoncer le projet de loi 106, qui vise à réformer le mode de rémunération des médecins et forcerait la prise en charge de tous les patients orphelins de la province.
Selon Sylvain Drapeau, médecin omnipraticien à Chandler et président de l’Association des médecins omnipraticiens de la Gaspésie, les 150 membres actifs de l’association s'opposent à la façon de faire du gouvernement, qui n’exclut pas le recours au bâillon pour faire adopter son projet de loi.
Le gouvernement veut se décharger de sa responsabilité sur le dos des omnipraticiens, en leur imputant la performance du système.
Je trouve déplorable que Québec ait choisi la voie la plus contraignante — un projet de loi, plutôt que d’opter sur la collaboration et le travail collaboratif pour amener un nouveau mode de consultations qui nous amènerait à travailler de façons différentes, ajoute M. Drapeau.
Selon lui, le gouvernement aurait dû continuer le travail qui se faisait déjà pour implanter de nouvelles façons de traiter les patients, alors que la pénurie de personnel mine déjà lourdement le système de santé.

Dr Sylvain Drapeau, président de l’Association des médecins omnipraticiens de la Gaspésie (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Les fédérations, les chefs de DTMF (Département territorial de médecine familiale) travaillaient sur des projets innovants depuis à peu près deux ans en collaboration avec le ministère et actuellement, Santé-Québec. Et là, on a décidé de tout laisser tomber pour y aller avec un projet de loi spécial, déplore-t-il.
Ce n’est pas en imposant une façon précise qu’on va assurer la viabilité de ce système-là. Je pense que ça va être en travaillant en collaboration.
Le président indique qu'il manque 2000 omnipraticiens à l'échelle du Québec. En Gaspésie, comme dans d'autres régions, seul de 50 à 60 % des effectifs médicaux sont en place.
Une perte de qualité de soins appréhendée
La médecin de famille dans La Matapédia, Sonia D'Amours, renchérit. Le gouvernement minera la médecine familiale en région, où la pratique est plus diversifiée que dans les grands centres, est-elle d'avis.
On va perdre l’essentiel de la médecine familiale, croit Dre D'Amours.
Elle s'inquiète d'être obligée de délaisser des patients qu’elle suit depuis plus de 20 ans.
Je pense que la qualité des soins va vraiment diminuer, laisse tomber Sonia D'Amours, ajoutant qu’elle craint que le risque d’erreurs augmente.
Des chiffres démentis
Pour sa part, Sylvain Drapeau ajoute qu’il ne croit pas à l’argument du gouvernement selon lequel certains médecins ne travaillent actuellement qu’à temps partiel.
Quand on regarde les statistiques de notre côté, il n’y a pas tant de gens que ça qui travaillent à temps partiel comme le laisse entendre le ministère, précise-t-il.
Selon le gouvernement, environ 1,5 million de Québécois n'ont pas de médecin ni de professionnel de la santé attitré, ce qui correspond à 17 % de la population. Du nombre, 590 000 sont considérés comme vulnérables.