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Les enfants suivis en psychiatrie ont besoin de « se sentir à la maison »

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Le centre de pédopsychiatrie de Québec, qui a connu un bond de plus de 52 % de ses suivis en un an, veut aménager des lieux propices à la guérison. Le but ultime : tenter au mieux de faire oublier aux enfants suivis en santé mentale qu’ils sont… à l’hôpital.

Pour les petits usagers, parfois hauts comme trois pommes, l’édifice de l’avenue du Sacré-Cœur dans le quartier Saint-Sauveur a de quoi donner le vertige.

Un bâtiment austère au fond d'une allée d'arbres.

Le Centre de pédopsychiatrie des résidences du Sacré-Cœur du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Photo : Radio-Canada / Nicolas Perron-Drolet

C’est très imposant, intimidant, très peu chaleureux, décrit Steve Ross. La première fois qu’il y a mis les pieds comme parent il y a quatre ans, c’était un peu l’inquiétude et l’inconnu, confie-t-il.

Ici, la durée moyenne des hospitalisations est de 30 jours. Sa fille y a fait un premier séjour de 60 jours pour traiter un trouble alimentaire et de l’anxiété. Elle y a ensuite été accueillie à nouveau pour trois semaines pour regarnir son coffre à outils, illustre son père. 

Entre ses deux séjours, la cour extérieure du centre a été améliorée. Il estime que ce changement tout simple a eu énormément de bienfaits sur son suivi thérapeutique. Elle pouvait profiter de l’extérieur [...] dans un milieu plus apaisant, fait-il valoir. C’est peut-être pour ça que le séjour a été plus court aussi.

Portrait de Steve Ross

Steve Ross est le père d'une fille qui est suivie au Centre de pédopsychiatrie de Québec depuis plus de quatre ans.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

D'avoir des lieux où on peut se sentir comme à la maison. Je pense que ça peut faire une grande différence.

Quatre espaces à inventer

Le besoin d’adapter les lieux, c’est un besoin d’humanisation des espaces, résume Maryse Beaulieu, directrice générale de la Fondation CERVO, pour faire de ce qui existe, quelque chose de mieux.

La lecture, les échanges thérapeutiques, le sport et l'art sont les quatre thèmes qui ont guidé les intervenants du milieu dans l'élaboration des nouveaux espaces qui verront le jour lorsque le financement, entièrement privé, aura été recueilli. À ce jour, 115 000 dollars ont été amassés pour le projet évalué à environ 150 000 dollars.

C'est un petit peu comme si on était en train de vous montrer une salle d'opération pour un chirurgien, explique la Dre Nathalie Gingras, en pointant la cour extérieure. Ça nous donne des outils supplémentaires pour aider les enfants de façon plus significative, plus intensive.

Dre Gingras dehors avec un enfant.

Dre Nathalie Gingras œuvre en psychiatrie infantile depuis plus de 25 ans.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Si on les regarde ici dans la cour, on va voir l’enfant dans un milieu beaucoup plus normalisant que dans une unité de soins dans une chambre alors c’est beaucoup plus facile d’ajuster la médication, ajoute la cheffe du département de pédopsychiatrie.

Si le projet se concrétise, la cour extérieure, qui a déjà subi une cure de rajeunissement l’automne dernier, sera améliorée avec une cabane extérieure permettant de recueillir les confidences.

Un corridor

Les intervenants du Centre de pédopsychiatrie souhaitent que les lieux ressemblent le moins possible à un centre hospitalier.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Être hospitalisé, même en médecine physique, c’est une forme de traumatisme pour la personne. Imaginez pour un parent et un enfant, d’où l’importance d’avoir un lieu qui est le plus accueillant possible, insiste Dre Gingras.

La bibliothèque sera revampée pour permettre aux enfants de trouver du calme et favoriser la détente tandis que le gymnase sera réaménagé pour y intégrer des équipements de technologie interactive.

Le gymnase dans sa forme actuelle.

Le projet prévoit une amélioration du gymnase avec l'ajout de jeux collaboratifs interactifs.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Enfin, une zone créative permettra aux enfants de pratiquer l'art thérapie ou toute autre forme d'expression artistique.

Ce qu’on cherche, quand quelqu’un est déstabilisé et vit un problème de santé mentale, c’est favoriser que la personne refasse des ancrages. Donc toutes ces approches-là, les aires comme ça, vont permettre à un enfant tantôt à la bibliothèque, tantôt dehors, de refaire des ancrages avec la normalité, avec des choses qui lui plaisent. Alors je pense que ça peut favoriser un rétablissement, explique Dre Gingras.

Des besoins criants

Plus de 3200 enfants et adolescents ont foulé les marches de pierre du Centre de pédopsychiatrie de Québec en 2024-2025, dont près de 575 nouveaux usagers. 2100 jeunes avaient été reçus l’année précédente.

Les hospitalisations sont aussi en augmentation. 285 jeunes ont séjourné au centre en 2024-2025, soit 35 jeunes de plus que l’année précédente.

Un enfant court.

Les enfants sont de plus en plus nombreux à être suivis en psychiatrie à Québec.

Photo : Radio-Canada / Marie-Ève Trudel

Les troubles qui y sont traités sont vastes, qu’ils soient du spectre de l’autisme, psychotiques, de l’humeur, anxieux, du comportement, de l’opposition, de l’apprentissage, de l’attachement ou de conduites sexuelles notamment.

Auprès des adolescents, le centre agit également pour traiter les troubles de la personnalité et les troubles bipolaires, souvent associés avec la toxicomanie, de même que les troubles alimentaires.

Un moment donné, la chaîne débarque comme on dit et il faut utiliser les services un peu plus poussés, explique Steve Ross, qui ne se serait jamais imaginé en avoir besoin.

Sa fille, aujourd’hui âgée de 15 ans, est aujourd’hui suivie ponctuellement en consultation externe. Elle est sur la voie de la guérison. Idéalement, il y aurait une fin à tout ça, dit-il, mais si elle doit revenir, il souhaite des lieux à la hauteur des soins prodigués.

La Fondation CERVO ne précise pas le moment où les nouveaux espaces seront aménagés.

Quant aux besoins de services spécialisés, près de 80 jeunes étaient en attente au 31 mars dernier.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale vise à leur donner accès aux services en moins de 30 jours. Lors de la dernière année financière, seulement la moitié des jeunes ont pu être reçus à l’intérieur de ce délai.

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