La plus récente enquête origine-destination 2025 du gouvernement du Québec confirme que le nombre de déplacements entre Québec et Lévis à légèrement diminué entre 2017 et 2023.

Les chiffres de la plus récente mouture de l'enquête, dont la publication avait été repoussée, ont été dévoilés par le Journal de Québec avant d'être confirmés par Radio-Canada. Ils tiennent compte des déplacements de 2023.

L'enquête, réalisée environ chaque cinq ans, vise à documenter le flux de circulation dans la région de Québec.

On y apprend que sur une période de 24 heures, autant en 2017 qu'en 2023, 27 900 déplacements en automobile se font de la Rive-Nord vers la Rive-Sud.

Dans le sens inverse, le total de déplacements est plus important, mais connaît une légère baisse, passant de 47 200 déplacements en 2017, à 44 400 déplacements en 2023.

La dernière étude origine-destination remontait à 2019 et tenait compte des déplacements en 2017.

Des pics de congestions en milieu de semaine, selon Marchand

Le maire de Québec dit trouver les données pertinentes, mais croit que les chiffres ne donnent pas le portrait complet de la situation. Il reste qu'à Québec, c'est un contexte différent, croit le maire.

Le maire Bruno Marchand lors d'un point de presse, le 19 juin 2025.

Photo : Radio-Canada

La congestion a bel et bien augmenté selon lui, mais à certains moments dans la semaine. Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'il y a plus de congestion qu'il n’y en a jamais eu à Québec, à un certain moment. Les matins des mardis, mercredis et jeudis, les gens le vivent. C'est congestionné. La Capitale, c'est bouché, Henri-IV, la même chose.

Dans certains [axes], on a dépassé les données prépandémiques, mais pas tous les jours, pas toutes les heures.

Les données ne tiennent pas compte de tous les déplacements de type commerciaux ainsi que des déplacements en provenance de l'extérieur du territoire visé par l'étude, rappelle le maire.

Des alternatives à la voiture

Bruno Marchand croit aussi que la Ville de Québec a mis à la disposition des citoyens différents modes de transport, ce qui a un effet sur l'utilisation de la voiture.

Les chiffres du RTC en 2024 démontrent que l'achalandage dans les autobus est presque revenu à ce qu'il était en 2019, avant la pandémie de COVID-19, expose-t-il. Les autres modes de transports, comme le service de vélo partage àVélo, connaissent aussi une hausse de leur utilisation. Moi, je prends ça comme une reconnaissance de ce qu'on a vu, de voir qu'on est capable d'augmenter d'autres types de déplacements.

Les données d'OD, elles, sont très pertinentes. Elles doivent être adossées à d'autres données journalières, les données d'utilisation d'àVélo, de Flexibus, du transport collectif, du RTC qui permettent d'avoir le portrait complet.

Le maire a refusé de se prononcer sur la pertinence de construire un troisième lien à la lumière des chiffres dévoilés.

Avec les informations d'Olivier Lemieux