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Les condiments Canada Sauce sont de retour

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Après une faillite au début de l'année, Embouteillage Canada, qui fabrique les condiments Canada Sauce, renaît. Un groupe d’actionnaires de quatre à six personnes, de Saguenay et de Sherbrooke, entourent dorénavant le fondateur de l'entreprise, Simon-Pierre Murdock.

Embouteillage Canada s’est retrouvée en faillite au début de l’année 2025. Une liquidation des biens a été faite par le syndic Tremblay et cie dans l’objectif de rembourser certains des créanciers les plus importants.

Ç’a été un travail très complexe qui a nécessité beaucoup de persévérance et de courage à travers le processus et beaucoup d’humilité en tant qu’entrepreneur. Maintenant, ce processus-là a été fait, a été bien réalisé par l’équipe de syndic, mentionne Simon-Pierre Murdock, qui assure le rôle de président-directeur général.

Il rappelle que c’est un bris d’équipement survenu à l’été dernier et les pertes financières, qui en ont découlé, qui ont sonné le glas de son projet de condiments.

C’était tellement important pour moi de relancer cette marque-là. On a parti ça à Chicoutimi il y a maintenant 10 ans. Une marque qui est venue se placer au top 3 des condiments à travers le Québec et le Canada, confie-t-il.

Pour moi, de laisser ça aller, c’était impossible pour la région, pour le Québec. Il fallait remettre ça en circulation

La nouvelle équipe a acheté les marques de commerce ainsi que les inventaires de produits existants de Canada Sauce. Les gros équipements ont, pour leur part, été liquidés par le syndic. Ainsi, la production sera dorénavant partagée entre deux usines de Québec et de Montréal.

À l'automne 2024, après sept ans, Embouteillage Canada avait cessé de produire des condiments dans son usine de la rue Sainte-Claire de Chicoutimi-Nord. La fermeture de l'usine avait entraîné la mise à pied d’une vingtaine d’employés.

Le siège social reste ici. Donc, des investisseurs québécois qui sont maintenant avec nous pour s’assurer qu’on ait les reins solides pour recommencer le combat contre les marques de condiments américaines, indique M. Murdock.

Moins de produits offerts

Canada sauce a dû couper une bonne partie de sa liste de produits afin de se recentrer sur les trois condiments initiaux : ketchup, relish et moutarde. Son président-directeur général précise que 80 % des ventes sont basées sur ce trio.

Simon-Pierre Murdock aura notamment le mandat de positionner la marque à travers l’Amérique du Nord et en Europe. Au moment de l’entrevue, il s’envolait vers l’Espagne afin de rencontrer des représentants d’épiceries et de la bannière Costco intéressés par ses condiments.

C’est un combat de budget. Il ne faut pas se le cacher, les compétiteurs achètent des tablettes. Les compétiteurs font du dumping, subventionnent certains épiciers pour avoir de la place, pour me tasser. Les politiques anti achat local sont au rendez-vous. Les subventions gouvernementales le sont aussi pour ces grandes entreprises-là, expose-t-il.

L’entrepreneur croit que les ventes de Canada sauce seront soufflées en raison des habitudes d’achat des consommateurs qui ont changé.

C’est un combat qui sera difficile. Les tarifs douaniers n’ont aucun impact sur nous. Ça fait 10 ans, même 18 ans avec Morille Québec qu’on a toujours été 100 % local. L’arrivée des tarifs, l’enjeu d’acheter canadien, c’est ce qu’on dit depuis presque deux décennies, conclut-il.

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