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Les exoplanètes que nous présentent les astronomes semblent parfois plus étranges les unes que les autres. Mais celle-ci est vraiment très particulière – jusqu’ici en tout cas. Elle s’expose elle-même aux colères dévastatrices de son étoile…
Depuis la toute première il y a presque 30 ans maintenant, les astronomesastronomes ont découvert près de 6 000 exoplanètes. De presque toutes les tailles. Avec des orbites et des caractéristiques extrêmement variées. Parfois étonnantes. Et voici qu'ils viennent de mettre la main sur un véritable exemple du genre. Une « planète suicidaire » !
Cette étrange exoplanète est en orbite autour d'une étoile nommée HIP 67522. À environ 407 années-lumière de notre Terre. Une étoile qui ressemble à notre Soleil. En à peine plus grande et plus froide. Mais surtout, bien plus jeune. Alors que notre Soleil a quelque chose comme 4,5 milliards d'années, HIP 67 522 n'a pas plus de 17 millions d'années. Résultat, elle est encore particulièrement agitée et tourne plutôt rapidement autour d'elle-même. De quoi transformer l'étoile en un puissant aimantaimant.
Plusieurs instruments mobilisés pour observer cette exoplanète
L'exoplanète qui intéresse les astronomes, c'est HIP 67 522 b. L'une des deux planètes découvertes autour de cette étoile. La plus proche. Tellement proche qu'elle ne met que sept jours à en faire le tour. Ce qui en faisait d'office une cible idéale pour les chercheurs qui avaient imaginé dès les années 1990 que certaines planètes pourraient perturber le champ magnétique de leur étoile... Jusqu'à y déclencher des éruptions.
Dans la revue Nature, les astronomes du Netherlands Institute for Radio Astronomy (Astron) racontent comment leur attention a d'abord été attirée par des données renvoyées par la mission Transiting Exoplanet Survey SatelliteTransiting Exoplanet Survey Satellite (Tess, NasaNasa). Puis, comment ils ont obtenu des détails grâce au satellite Cheops (Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne, ESA). Un satellite capable de cibler une étoile individuelle pour caractériser les exoplanètes en orbite. Ce que les chercheurs ont observé, ce ne sont pas moins de 15 éruptions de l'étoile « presque toutes venant dans notre direction lorsque la planète passait devant l'étoile, vue de notre Terre ». De quoi laisser penser que ces éruptions sont bel et bien déclenchées par HIP 67 522 b.
Une planète qui influence son étoile, une première
C'est la première fois que le phénomène est observé. Les astronomes savent que des éruptions peuvent se produire sur les étoiles. Cela arrive régulièrement sur notre Soleil. Et cela produit des aurores boréales dans le ciel de notre Terre. Mais jusqu'ici, les chercheurs n'avaient été témoin de tels échanges d'énergieénergie que dans un sens. De l'étoile vers la planète. Dans le cas de HIP 67522, sa planète semble tellement proche d'elle que cette dernière exerce une influence magnétique sur son étoile hôte.
Les chercheurs pensent que HIP 67 522 b accumule de l'énergie en orbite, puis la redirige sous forme d'ondes le long des lignes de champ magnétiquechamp magnétique de son étoile. Comme si elle la fouettait avec une corde. Lorsque l'onde rencontre l'extrémité de la ligne de champ magnétique à la surface de l'étoile, elle déclenche une éruption massive, jusqu'à 100 fois plus énergétique que les théories l'avaient envisagé.
Une planète vouée à la mort ?
Ce qui est ennuyeux pour la planète, c'est qu'elle déclenche aussi des éruptions dirigées contre elle-même. Résultat, elle subit six fois plus de rayonnement que si elle ne le faisait pas. Voilà pourquoi les astronomes la qualifient de suicidaire. Parce que même si elle a la taille de notre JupiterJupiter, sa densité est celle d'une barbe à papa. Elle est donc extrêmement légère et au fil du temps, le rayonnement détruit son atmosphèreatmosphère. Ce qui lui fait perdre de la massemasse un peu trop rapidement. Les chercheurs estiment que d'ici 100 millions d'années seulement, sa taille sera devenue inférieure à celle de notre NeptuneNeptune.
Pour en savoir plus, les astronomes vont suivre l'évolution du système. Ils veulent notamment savoir de quoi sont composés des rayonnements reçus par la jeune HIP 67 522 b. Car ils savent que les ultravioletsultraviolets et les rayons Xrayons X seraient les plus néfastes.
Mais les chercheurs espèrent aussi réussir à trouver d'autres systèmes semblables. Peut-être grâce à la mission Plato (ESA). Ce chasseur d'exoplanètes sera en effet capable de détecter des éruptions bien plus petites. Il pourrait ainsi fournir des détails utiles à mieux comprendre le phénomène.