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Malgré de nombreuses campagnes de sensibilisation sur la conduite avec les facultés affaiblies, le nombre d'infractions ne semble pas vouloir diminuer depuis près de sept ans d'une région à l'autre au Québec, et la moitié d'entre elles sont commises par des jeunes adultes.
Entre 2018 et 2024, 8135 personnes ont été arrêtées par année au Québec pour avoir conduit un véhicule avec les capacités affaiblies soit par l'alcool ou la drogue. C’est l’équivalent d'environ 22 arrestations par jour aux quatre coins de la province.
Ces données proviennent du ministère de la Justice du Québec, obtenues grâce à la loi sur l’accès aux documents des organismes publics à l'information.
Devant ce constat, plusieurs organismes demandent au gouvernement provincial d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de durcir le ton face aux personnes interceptées.
Plus de sensibilisation et de mesures coercitives
C'est le cas d'Hubert Sacy, qui, pendant plus de 30 ans, a été la voix et le visage d'Éduc'alcool. Il avance que l'un des meilleurs moyens de réduire le nombre d’infractions de conduite avec facultés affaiblies demeure la prévention et la sensibilisation. Il déplore que la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) semble avoir diminué ses efforts de sensibilisation au cours des dernières années.
Ça doit faire trois ou quatre ans que nous n'avons pas eu de grandes campagnes qui nous rentrent dans le corps et qui nous rappellent qu'on ne conduit pas avec les facultés affaiblies.

L'ex-directeur général d'Éduc'alcool, Hubert Sacy.
Photo : Radio-Canada
Il plaide également pour la mise en place de moyens de transport alternatifs abordables dans toutes les régions du Québec. Selon lui, un conducteur qui a consommé de l'alcool ou de la drogue peut être plus enclin à prendre le volant s’il n’a pas d’autre choix.
L'organisme MADD Canada demande que plus de mesures coercitives soient imposées aux personnes arrêtées pour conduite avec facultés affaiblies. La porte-parole de l’organisme, Theresa-Anne Kramer, avance que, selon des études menées par son organisme, plusieurs automobilistes banaliseraient la conduite après avoir consommé de l'alcool ou de la drogue. Plusieurs d'entre eux ne craindraient pas d'être arrêtés par les forces de l'ordre.
La solution est d'imposer des amendes plus importantes et des sanctions administratives dès le moment de l'arrestation, est d’avis la porte-parole. Ces sanctions administratives pourraient être en vigueur dès qu'un conducteur dépasse un niveau d'alcoolémie de 50 mg sur 100 ml de sang.
Dès qu'on touche à leur portefeuille, ça éveille les consciences!
En février dernier, la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, ainsi que les députés de la Coalition Avenir Québec ont pourtant voté contre une motion demandant l'imposition de ces sanctions administratives. À l'Assemblée nationale, la ministre Guilbault avait déclaré que le Québec est l’une des juridictions les plus sévères au Canada en matière de conduite avec les facultés affaiblies .
Sensibiliser les 18 à 35 ans
Par ailleurs, ces données démontrent que les conducteurs de moins de 35 ans comptent pour plus de la moitié des arrestations.
Mandataire en matière de sécurité routière à l'Association des directeurs de police du Québec (ADPQ), Louise Bonneau avoue que les différents corps policiers sont très préoccupés par ces statistiques nationales.
Sans avoir de chiffres précis, elle souligne par ailleurs que le nombre d'accusations pour conduite avec facultés affaiblies par la drogue est en hausse depuis la légalisation de la marijuana au Canada.
Dès que vous vous questionnez à savoir si votre consommation d'alcool ou de drogue pourrait avoir une incidence sur votre conduite, vous avez votre réponse!
Mme Bonneau plaide pour plus de sensibilisation dans les écoles et sur les réseaux sociaux afin d’atteindre directement les jeunes âgés de 18 à 35 ans. Ce sont à travers ces médias que nous allons pouvoir les joindre. Nous devons y être très présents, croit-elle.
Selon la Sûreté du Québec (SQ), les policiers ont effectué plus de 8800 contrôles routiers l'année dernière dans les différentes régions de la province.

Une simulation d'accident pour le projet I.M.P.A.C.T. à Baie-Comeau (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Mélissa Marcil
En parallèle, différentes campagnes de sensibilisation sont menées. Pour une 15e année, les élèves de 5e secondaire d'un peu partout au Québec sont invités à assister à une simulation d'un accident à haute vélocité. Selon le porte-parole de la SQ au Bas-Saint-Laurent, Frédéric Deshaies, cette activité permet de démontrer diverses conséquences, dont celle de la conduite avec les facultés affaiblies.
Ce genre de simulation a lieu dans un moment stratégique, soit juste avant les bals de finissants, précise M. Deshaies.
De son côté, un porte-parole de la SAAQ, Gino Desrosiers, maintient que le budget pour les activités de sensibilisation est stable depuis plusieurs années.
Chaque année, la SAAQ investit près de 1,5 millions de dollars pour ces différentes campagnes.

Gino Desrosiers est porte-parole pour la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).
Photo : Radio-Canada
Une somme supplémentaire de 700 000 dollars est également disponible pour des partenariats avec des organismes locaux.
Il indique que le nombre de plates-formes où des campagnes de sensibilisation sont menées a augmenté au cours des dernières années. Et les messages, eux, sont ajustés pour atteindre des clientèles spécifiques.
Des fois, nous parlons des sanctions, d'autres messages portent sur les conséquences humaines et d'autres fois on parle des solutions qu'on met de l'avant
Au cours des dernières années, la SAAQ a intégré des messages publicitaires sur des plateformes de vidéos en direct comme Twitch pour atteindre les jeunes.
Les responsables de ces campagnes de sensibilisation soulignent que des modifications sont apportées d'année en année selon les constats qui ressortent de différentes études, dont le bilan annuel que publie la Société de l'assurance automobile du Québec.
D'ailleurs, selon le plus récent rapport annuel de la SAAQ, un accident mortel sur quatre sur les routes de la province implique un conducteur ayant les capacités affaiblies par la drogue ou l'alcool.