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Les arbres peuvent-ils vraiment communiquer entre eux ? Ce que la science confirme… ou pas

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La forêt, cet univers végétal foisonnant, cache bien des mystères. Parmi les idées qui fascinent, celle que les arbres pourraient communiquer entre eux est certainement l’une des plus populaires. On entend souvent parler d’« internet des arbres », d’échanges de signaux, de solidarité entre plantes… Mais que dit vraiment la science à ce sujet ? Faut-il croire à une sorte de langage secret entre les arbres, ou cette idée relève-t-elle plutôt de la métaphore poétique ? 

Un réseau souterrain : le rôle des champignons mycorhiziens

L’un des éléments-clés qui a nourri l’idée de communication entre arbres est la découverte des mycorhizes. Il s’agit d’une association symbiotique entre les racines des arbres et des champignons. Ces champignons forment un réseau souterrain, parfois surnommé le « Wood Wide Web » (jeu de mots sur « World Wide Web »), qui connecte plusieurs arbres entre eux.

Des chercheurs comme Suzanne Simard, écologue forestière à l’Université de la Colombie-Britannique, ont montré que ce réseau mycorhizien permet un échange de nutriments entre arbres. Par exemple, des arbres plus âgés peuvent transmettre du carbone (sous forme de sucres) à des jeunes plants voisins qui ont du mal à photosynthétiser suffisamment. Ce transfert favorise la survie des jeunes pousses et témoigne d’une forme de coopération.

Des signaux chimiques pour alerter les voisins

Au-delà des échanges de nutriments, les arbres semblent capables de transmettre des informations via des signaux chimiques, surtout en situation de stress. Quand un arbre est attaqué par des insectes, par exemple, il peut libérer dans l’air des composés organiques volatils (COV) qui alertent les arbres voisins. Ces derniers peuvent alors renforcer leurs défenses, en produisant des substances répulsives ou toxiques pour les ravageurs.

Cette communication chimique a été démontrée dans plusieurs études en laboratoire et sur le terrain, notamment chez certaines espèces de conifères et feuillus.

Une communication consciente ou automatique ?

Attention cependant : le terme « communication » peut prêter à confusion. Il ne s’agit pas d’une communication consciente, comme chez les animaux dotés d’un système nerveux. Les arbres ne parlent pas ni n’ont d’intentions propres. Les signaux chimiques et les échanges de nutriments sont le résultat de processus biochimiques automatiques.

Certains scientifiques mettent en garde contre une interprétation anthropomorphique excessive qui prêterait des intentions humaines aux arbres. Ils recommandent de parler plutôt de « transfert d’information » ou d’ »interactions écologiques ».

arbres

Crédit : iStock

Crédits : :Fahroni/istock

Des limites et des zones d’ombre

Malgré les avancées, plusieurs questions restent ouvertes. Par exemple, dans quelle mesure ces échanges souterrains influencent-ils la dynamique complète des écosystèmes forestiers ? Quel est l’impact à long terme de ces interactions sur la biodiversité et la résilience des forêts face au changement climatique ?

Par ailleurs, toutes les espèces d’arbres ne sont pas également connectées via ces réseaux mycorhiziens, et certains échanges restent encore difficiles à mesurer précisément.

Entre mythe et réalité scientifique

Il est clair que les arbres ne sont pas des organismes isolés et qu’ils interagissent avec leur environnement, y compris entre eux, via des réseaux souterrains et des signaux chimiques. Ces découvertes remettent en question la vision traditionnelle de la forêt comme une simple juxtaposition d’individus en compétition.

Cependant, parler de « communication » au sens humain du terme serait exagéré. La science révèle plutôt un monde végétal complexe d’interactions biochimiques automatiques, essentielles à la santé des forêts, mais sans intention ni conscience.

Ce qu’on peut retenir, c’est que la forêt forme un écosystème dynamique, où coopération et compétition coexistent, façonnant les paysages naturels depuis des millions d’années.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.

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